Foot : les Bleuets sur le toit du monde

Les Bleuets ont pu compter sur l'énorme abattage de Pogba, bien décidé à laisser son empreinte sur cette finale.
Les Bleuets ont pu compter sur l'énorme abattage de Pogba, bien décidé à laisser son empreinte sur cette finale. © Reuters
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Charles Carrasco , modifié à
La génération 93 a remporté samedi la Coupe du monde face à l'Uruguay après les prolongations.

L'INFO. Cette finale ne restera pas dans l’histoire sur le plan du jeu. Mais le plus important était ailleurs. Quinze ans après le triomphe de la bande à Zidane, l'équipe de France des moins de 20 ans a inscrit pour la première fois son nom au palmarès du Mondial au terme d'une finale à suspense et totalement irrespirable face à l'Uruguay, conclue aux tirs au but (0-0 a.p., 4 t.a.b à 1), samedi à Istanbul. C'est le Rennais Dimitri Foulquier qui a inscrit le quatrième tir décisif aux dépens du gardien uruguayen Guillermo de Amores :

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Celui qui a bien mérité sa douche : Alphonse Areola. L'artisan de ce sacre de la génération 93 restera le gardien Alphonse Areola, qui a réussi à stopper deux tentatives des Sud-Américains lors de la séance des tirs au but. Avant cela, le Parisien a littéralement écoeuré les tireurs uruguayens. Il s'était déjà interposé dans les pieds d'Avenatti (80e) avant de voir un centre-tir de Velazquez passer juste au-dessus de sa barre transversale (88e). Si la France savoure son sacre, elle le doit en grande partie à la prestation magistrale de son portier. Encore un très bon présage pour le futur.

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• Les autres qui ont bien mérité leur douche...  

Paul Pogba. Il a montré en début de semaine des signes de nervosité et d'exaspération devant les difficultés de ses coéquipiers à se lâcher. Dans cette partie extrêmement fermée où il y a eu peu d’occasions, Paul Pogba a tenu son rang. Par sa technique au dessus de la moyenne, le milieu de la Juventus de Turin a régné dans dans l'entre-jeu. Il a été à la hauteur de sa fonction de leader et de guide de ces Bleuets qu'il va définitivement quitter avec le sentiment du devoir accompli. Il a été désigné meilleur joueur du tournoi.

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Nicolas Lopez. Sur ces prises de balles, on voit tout de suite que c’est un joueur d’un autre calibre. Celui qui est moqué pour ses incisives proéminentes, Nicolas Lopez, l’attaquant de l’AS Rome, a été le meilleur uruguayen sur le terrain. Il a rendu l'accouchement des Bleuets périlleux et difficile. Comme prévu, la petite Celeste a imposé un rude combat physique aux Français. Fidèles au style rugueux qui a fait la réputation de leurs aînés, les Uruguayens n'ont laissé que très peu d'espaces à leurs adversaires, maîtres du ballon mais sans réelles opportunités, avant d'opérer sur des contres rapides, le plus souvent par l'intermédiaire de Nicolas Lopez qui a frappé au but à plusieurs reprises (5e, 42e, 58e, 66e).

La joie dans les vestiaires pour Florian Thauvin :

La pensée du jour signée Frédéric Thiriez. Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), s'est réjoui de ce sacre. "Voilà une coupe pleine de promesses. Champions du monde ! Ces bleuets de Pierre Mankowski ont de la valeur et des valeurs. Voilà une coupe pleine de promesses qui récompense la formation à la française. Le football tricolore a de beaux jours devant lui", a déclaré le président de la LFP.

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En effet, rarement la France n'avait disposé d'autant de talents individuels dans une même promotion, hormis celles de 1997 (avec Henry, Trezeguet, Anelka et Sagnol) et de 2001 (avec Cissé et Mexès). Les échéances à venir sont belles : la Coupe du monde pour les Bleus au Brésil en 2014 -Pogba devrait y participer si la France se qualifie- et surtout l'Euro 2016, organisé à domicile. Avec Pogba, Kondogbia, Digne, Thauvin, il y a peut-être déjà l'esquisse d'une ossature pour le futur. Didier Descamps, champion du monde il y a 15 ans presque jour pour jour, était samedi dans les tribunes à Istanbul.