Deschamps, une histoire italienne

Deschamps a joué pendant cinq saisons à la Juventus Turin et en a été l'entraîneur pendant une saison.
Deschamps a joué pendant cinq saisons à la Juventus Turin et en a été l'entraîneur pendant une saison. © REUTERS
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EQUIPE DE FRANCE - Le sélectionneur des Bleus s'est forgé un palmarès et une culture en Italie.

Le match amical entre l'Italie et la France, mercredi soir, à Parme, aura forcément une saveur particulière pour Didier Deschamps, qui a joué et entraîné dans ce pays, à la Juventus Turin. "Ça me fait plaisir de retourner en Italie où j'ai passé pas mal d'années (cinq ndlr) en tant que joueur et une année en tant qu'entraîneur", rappelle Deschamps sur le site de la Fédération française de football.

"Je vais revoir des gens connus et de joueurs que j'ai eus en tant qu'entraîneur." Dans le groupe italien, ils sont en effet quatre à avoir été sous les ordres de Deschamps lors de sa seule expérience à l'étranger à ce jour, durant la saison 2006-07 : Federico Balzaretti, Claudio Marchisio, Giorgio Chiellini et Gianluigi Buffon.

Un palmarès conséquent en tant que joueur

Didier Deschamps avec la Juve face à l'Ajax (930x620)

© REUTERS

Avant de s'asseoir sur le banc turinois, Deschamps a évolué pendant cinq saisons avec la Vieille Dame, entre 25 et 30 ans, avec 178 apparitions sous le maillot noir et blanc, soit 20 de plus que ses apparitions avec l'OM. Mais, surtout, Deschamps s'est forgé avec la Juve un palmarès incomparable. Déjà vainqueur de la Ligue des champions avec l'OM en 1993, il récidiva trois ans plus tard, en 1996, avant de perdre les deux suivantes, en 1997 et 1998. Il remporta également trois titres de champion d'Italie, la Coupe Intercontinentale, la Supercoupe de l'UEFA, la Coupe d'Italie et la Supercoupe d'Italie à deux reprises.

Une culture de la gagne que Deschamps n'a jamais perdue. "Didier, c’est une personne qui gagne", a insisté sur RMC Fabrizio Ravanelli, avec lequel Deschamps a joué pendant deux ans à la Juve. "Et en plus, il a beaucoup de chance. Aux niveaux technique et tactique, il est compétitif. Partout où il passe, il gagne quelque chose."

Le titre de Serie B sur le banc de la Juve

Deschamps n'est resté qu'un an à la Juve mais il a y gagné le championnat de deuxième division, la Serie B. Arrivé en provenance de Monaco, "DD" avait été appelé pour remettre à flot le bateau turinois, relégué à l'échelon inférieur après l'affaire du calciopoli, où le club avait été reconnu coupable d'avoir influencé la désignation des arbitres.

Sa mission accomplie, Deschamps est pourtant revenu en France, à l'Olympique de Marseille, en raison de rapport difficile avec le directeur sportif du club à l'époque, Alessio Secco.

Un sélectionneur inspiré par le renouveau italien

Deschamps sait ce qu'il veut. Et ce qu'il ne veut pas. Et sur le banc des Bleus, il fonctionne de la même façon. Alors que Laurent Blanc avouait son admiration pour le jeu espagnol en une touche, Deschamps, lui, semble davantage inspiré par... l'Italie. "Avant, les Italiens défendaient bien et étaient très réalistes. (...) A l'Euro, on a vu un groupe qui pensait avant tout à aller vers l'avant et à poser des problèmes à son adversaire. Ils ont été récompensés avec une finale au bout."

Invaincu avec les Bleus en quatre matches

Deschamps avec Albertini (930x720)

© REUTERS

Ce n'est pas la première fois que Deschamps revient en Italie depuis son départ mouvementé de la Juve. La saison dernière, face à l'Inter Milan, il était venu se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions avec l'OM. Deschamps espère connaître la même réussite, mercredi, et mener les Bleus à la victoire en terre italienne, comme il l'avait fait, mais cette fois sur le terrain, en février 1994, sous la direction d'Aimé Jacquet. Ce succès de prestige en annonçait d'autres : le quart de finale de la Coupe du monde 1998 (0-0, 4-3 aux tab) et puis, surtout, la finale de l'Euro, en 2000 (2-1 a.p. beo). Cette finale de l'Euro fut la dernière apparition de "capitaine" Deschamps sous le maillot bleu en match officiel. La fin d'une première histoire avec (et contre) l'Italie. La suite, c'est mercredi.