Dans les pas d'Ibrahimovic le Suédois

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avec Sébastien Krebs, à Stockholm , modifié à
REPORTAGE - L'attaquant du PSG, de retour de blessure, doit affronter le Monténégro avec sa sélection, en Suède.

Zlatan Ibrahimovic a eu à peine le temps de faire son retour sur les terrains, dimanche dernier, lors du choc face à l'OM (2-0), qu'il a embarqué pour une semaine internationale avec la Suède. La sélection scandinave joue un match capital dans la course à la qualification pour l'Euro 2016, vendredi soir, au Monténégro, avant un match de gala, mardi soir, face à la France, qui ramènera Zlatan et consorts sur le port de... Marseille. Victime d'une talalgie qui l'a éloigné des terrains pendant sept semaines, Ibrahimovic sera-t-il sur la pelouse, vendredi, à Pogdorica ?

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"On verra, on verra. On va faire en sorte cette semaine que je puisse jouer. (...) Il faut que je sois prêt pour ce match", a expliqué le géant suédois, mercredi, lors d'une conférence de presse à Stockholm. La Suède est actuellement 3e du groupe G, derrière l'Autriche et la Russie et devant le Monténégro. "Dernièrement, je ne pensais pas pouvoir jouer 30 minutes, mais l'adrénaline était là et j'étais juste heureux d'entrer sur le terrain", a ajouté la star du PSG, entré en jeu à la 65e minute de jeu face à l'OM.

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Une préparation individualisée. Depuis son arrivée dans le groupe suédois, Zlatan s'est entraîné avec parcimonie : pas du tout lors de la première séance, une heure lors de la deuxième, puis à l'écart du groupe avec un préparateur physique dédié. "Il revient de blessure, avec tout ce que ça veut dire", insiste son coéquipier Kim Källström, passé en France par le Stade rennais et l'OL. "On ne sait pas trop où il en est, au niveau de l'état de forme. C'est notre meilleur joueur, c'est notre leader sur tous les plans."

Tout autant qu'au PSG, Zlatan est "LA" figure de l'équipe de Suède. Lundi dernier, il a obtenu son 9e Ballon d'or de meilleur joueur suédois de l'année, son 8e de rang, et s'est livré comme rarement : sur le décès de son frère, plus tôt dans l'année, mais aussi sur la montée de l'extrême droite en Suède. A bientôt 33 ans, Ibrahimovic fait désormais figure de cadre au sein d'une équipe de Suède rajeunie, dont certains ont éliminé les Bleuets en barrages du championnat d'Europe Espoirs, comme John Guidetti.

Ménagé contre la France ? Une chose est acquise : Zlatan piaffe d'impatience de retrouver son rôle de leader sur le terrain. "Il m'a dit que c'était dur de voir les matches, de voir le public, sans jouer", confie Jennifer Wegerup, journaliste du quotidien suédois Aftonbladet. "Il m'a dit : 'je n'ai pas beaucoup de patience'. Il a très envie de jouer." Compte-tenu de l'importance de la rencontre au Monténégro, il est fort probable que le sélectionneur de la Suède, Erik Hamren, le fasse jouer, ne serait-ce que pour la dimension psychologique. Pour ce qui est du match à Marseille, en revanche, "Ibra" pourrait faire l'impasse. "Il a deux matches : un match qualificatif contre le Monténégro, très important pour la Suède, puis un amical contre la France", avait souligné son entraîneur au PSG, Laurent Blanc, dimanche. "Je lui ai donné un petit conseil. Je lui ai dit de faire attention, il revient d'une blessure qui ne lui a pas permis de jouer pendant sept semaines. Il a deux matches, un plus important que l'autre." Et le PSG, comme la Suède, ne peuvent se permettre de perdre Zlatan sur un match de prestige certes, mais dont le score n'aura aucune conséquence.