Coupe de France : Rennes, la gamelle bretonne

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avec AFP , modifié à
RATÉ - Le Stade rennais s'est une nouvelle fois incliné contre son rival breton, Guingamp.
Joueurs rennais (930x620)

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Rien depuis 1971. Le contraste est saisissant. Quelques minutes après avoir sifflé ses propres joueurs - une rareté en finale de Coupe -, les milliers de supporters rennais qui n'avaient pas encore quitté le virage nord du Stade de France offrent des applaudissements nourris aux joueurs de Guingamp qui défilent avec la Coupe de France. Ce geste de sportivité traduit aussi et surtout l'agacement des supporters des Rouge et Noir, dans l'attente d'un trophée depuis 43 ans et une Coupe de France arrachée à Lyon en 1971. L'arrivée dans le capital de la famille Pinault en 1998 n'a rien changé (François-Henri Pinault a assisté à la rencontre avec sa femme, Salma Hayek, voir photo) : le Stade rennais continue de ne pas gagner. En six saisons, les Rouge et Noir ont perdu trois finales, deux de Coupe de France contre Guingamp (2009 et 2014) et une de Coupe de la Ligue face à Saint-Etienne (2013). Mais, samedi, plus que le résultat, c'est certainement la manière qui a déplu.

Salma Hayek (930x620)

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"Il ne s'est rien passé." "C'est tellement dommage de faire tellement d'efforts pour aller en finale et de ne pas jouer. Qu'est-ce qu'il s'est passé", a fait mine de s'interroger le gardien rennais, Benoît Costil. "Il ne s'est rien passé justement. Guingamp (au budget deux fois plus petit que celui de Rennes, 22 millions contre 44, ndlr) mérite amplement sa victoire. On n'a rien réussi, ils ont gagné tous les duels, techniquement on a été trop défaillant. On doit assumer. Le constat est terrible et on mérite les sifflets de notre public." La défaite de samedi soir n'en est finalement qu'une de plus dans la saison noire des Rennais, marquée du sceau de l'inconstance (9 victoires, 13 nuls, 13 défaites) et une 15e place en championnat, à trois journées du terme. Quand il a signé l'été dernier en provenance de la Real Sociedad, 4e de Liga, Philippe Montanier ne s'attendait sûrement pas à connaître un premier exercice aussi délicat, avec un dénouement si indigent sur le plan du jeu.

Le maintien obtenu d'un rien ? "Je suis extrêmement déçu et "déception", le mot est faible", a reconnu le technicien. "On s'attend à faire un bon match, on n'a pas fait un bon match. Il y a la défaite mais aussi la manière qui n'a pas été bonne. (...) Cette première mi-temps nous plombe complètement. On n'est pas rentré dedans. La déception est de perdre et le sentiment de ne pas avoir joué. On passe a travers. Il va falloir, qu'on récupère vite. On a des échéances importantes." Et ce, dès mercredi, sur la pelouse du PSG, en match en retard de la 36e journée de Ligue 1. Car, avec six points d'avance sur le premier relégable, Sochaux, Rennes n'a pas encore mathématiquement assuré son maintien parmi l'élite, tout comme Guingamp d'ailleurs, qui compte deux points de moins. Mais l'un des deux clubs va évoluer dans une plus grande sérénité que l'autre. Et avec une Coupe sous le bras.

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