Alors, PSG-Barça, c'était comment ?

Le PSG est revenu deux fois au score dans une ambiance électrique.
Le PSG est revenu deux fois au score dans une ambiance électrique. © MAXPPP
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Nicolas Rouyer, au Parc des Princes , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Face au Barça, le PSG a renoué avec l'ambiance des grands soirs.

Pour ce quart de finale aller de la Ligue des champions face au FC Barcelone, le PSG a annoncé avoir reçu 700.000 demandes de places. 655.000 personnes (environ) sont donc restées à quai, 45.336 spectateurs seulement embarquant dans le vaisseau de la Porte d'Auteuil, sans le moindre incident. Toutes les tribunes du Parc des Princes étaient bondées, y compris celle réservée à la presse (1.000 demandes d'accréditation pour seulement deux tiers d'élus), tribune où la place entre les strapontins était réduite (Pour tout vous dire, il a même fallu jouer des coudes avec mes collègues de Bloomberg TV et de Gala, ndlr). Pour cette soirée (de gala, évidemment), le PSG avait tout prévu, à commencer par la distribution de feuilles bleues et rouges pour l'entrée des joueurs (y compris, d'ailleurs, en tribune de presse !) et le déploiement d'un drapeau "Ici, c'est Paris". Du néo-classique.

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© Max PPP

Des flashes pour Beckham

Depuis la dissolution des groupes de supporters du Virage Auteuil et du Kop de Boulogne, l'animation dans le stade a été reprise en main par le club. Certes, c'est plein de couleur mais ça manque de saveur. Mais, pour ce match historique, le premier quart de finale de Ligue des champions du PSG depuis 18 ans, les spectateurs dociles du Parc ont retrouvé pendant un temps le coffre des supporters d'antan.

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© Max PPP

Rarement au cours des derniers mois, le Parc n'avait atteint un tel niveau sonore que lors de la première demi-heure. Chaque déboulé de Lucas Moura ou chaque intervention de Thiago Silva étaient salués par des grondements dignes de la grande époque. Seuls les flashes des appareils photo sur les coups de pied arrêtés nous rappelaient la présence un brin "bling-bling" de David Beckham. Mais la star qui allait marquer cette première période, c'est l'étoile (pour le coup filante) Lionel Messi, buteur sur sa première occasion (38e) avant d'être remplacé à la pause en raison d'une douleur à la cuisse droite.

Laser et fumigènes

La popularité du Barça aurait pu faire craindre un Parc en pâmoison devant le jeu à une touche des Jaune et Orange (ça pique les yeux, même en vrai). Mais, mis à part le bon millier de supporters blaugrana, qui ont plusieurs fois scandé "Barça, Barça !", le Parc a soutenu son équipe sans retenue, se permettant même, au détour d'une insulte bien connue, de montrer sa maîtrise de la langue espagnole. C'était juste avant l'égalisation, juste avant la déflagration provoquée par la reprise victorieuse de Zlatan Ibrahimovic (79e). Tout au long de la rencontre, chacun des gestes du Suédois a été salué par des "Ibra, Ibra". Donc pour la rupture entre Zlatan et le Parc, on repassera.

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© Reuters

Le public du Parc a plus de mémoire qu'on ne le croit et il lui arrive parfois de piocher dans son passé récent certaines coutumes interdites, du laser vert à la bombe agricole, s'attirant à chaque fois les foudres du speaker officiel. Après le but d'Ibra, on a même vu ici ou là émerger un fumigène, engin de chaleur qui fait le malheur des autorités du football. Alors que les moins courageux des spectateurs commençaient à quitter le stade pour éviter les bouchons après le penalty (croyait-on vainqueur) du Barça, Blaise Matuidi a jailli dans le temps supplémentaire pour inscrire le but du 2-2 et offrir un tout dernier frisson à un stade en ébullition. 2-2, des buts, du spectacle, un suspense (en partie) préservé en vue du match retour : certes, certains spectateurs du Parc ont cassé leur tirelire mais tous, au moins, ont rempli leur boîte à souvenirs.