Le nombre de matches de football amateur ponctués d'incidents a légèrement augmenté en 2016-2017, avec 1,6% des rencontres perturbées par des agressions physiques ou verbales contre 1,4% la saison précédente, selon une étude de l'ONDRP publiée jeudi.
Moins de participants au recensement. Au total, 10.309 matches à incidents ont été recensés en 2016-2017 contre 10.977 l'année précédente, selon l'étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) réalisée à partir des données collectées par la Fédération Française de Football (FFF).
Cette baisse absolue s'explique, selon l'ONDRP, par une baisse de participation des ligues et districts au recensement de violences : "Lorsqu'on se restreint aux centres de gestion ayant participé activement au recensement des actes violents, la proportion de matches ayant généré des incidents a augmenté de 0,2 point", détaille le rapport.
Surtout des agressions verbales. Les incidents relevés sont la plupart du temps des agressions verbales (49% des faits) avec des incivilités ou des atteintes aux biens, ou des agressions physiques (47%), caractérisées par des coups ou des brutalités. Une minorité de ces incidents sont à caractère raciste ou discriminatoire (0,7%).
Les arbitres, premières victimes. Les arbitres sont le plus souvent les victimes de ces incidents, dans 41% des cas, un chiffre stable par rapport à la saison 2015-2016. "Ils subissent majoritairement des agressions verbales, et en particulier des insultes ou des propos grossiers", précise l'ONDRP.
Des agressions venant de tous les types de participants. Les auteurs d'agressions sont aussi bien des personnes membres ou supporteurs de l'équipe adverse que de l'équipe recevant. 8% des cas de violences ou d'incivilités sont le fait des deux équipes en compétition (bagarres, échauffourées...).