Ligue des champions : le PSG flanche à Madrid et s'incline 3-1

Neymar et Kylian Mbappé à Madrid (1280x640) CHRISTOPHE SIMON / AFP
Neymar et Kylian Mbappé devront redoubler d'énergie, au match retour, le 6 mars prochain, au Parc des Princes. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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Le PSG a mené 1-0 mais a fini par s'incliner 3-1 sur la pelouse du Real Madrid, en huitièmes de finale aller. Ce sera très dur au match retour.

Pendant quelques minutes, on a cru être revenus un an en arrière, au Camp Nou. Alors qu'il semblait gérer son huitième de finale aller de Ligue des champions, mercredi soir, le PSG, qui tenait le 1-1 sur la pelouse du Real Madrid, s'est mis à reculer, à subir, dans un schéma qui a rappelé les dernières minutes de la "remontada" concédée à Barcelone au même stade de la compétition, la saison dernière (1-6). Et logiquement, les Parisiens ont encaissé deux buts, certes bien malheureux, mais deux buts quand même (3-1 score final), et qui obligent désormais Neymar et consorts à l'emporter par deux buts d'écart lors du match retour, le mardi 6 mars prochain, au Parc des Princes. Face à ce Real, pas forcément génial mais au cœur énorme, ce sera une mission très, très difficile.

Rabiot met le PSG sur orbite. Le début de match des Parisiens avait pourtant été presque idéal. Ils avaient fait le dos rond pour résister à l'énorme pression madrilène du premier quart d'heure. Ils ont aussi résisté aux premiers assauts de Cristiano Ronaldo, auteur d'une frappe dangereuse peu avant la demi-heure, qu'Alphonse Areola repoussa avec sa tête. Cinq minutes plus tard, les Parisiens, emmenés par un Neymar très en jambes mais très individualiste, mettaient les Madrilènes à l'amende sur un très beau mouvement. Depuis le côté droit, Kylian Mbappé adressait un long centre vers Neymar, à la lutte avec Nacho. Le Madrilène remettait bien involontairement vers Adrien Rabiot, lancé à toute allure. "Le Duc", comme on le surnomme, ne se faisait pas prier pour tromper Keylor Navas du droit (0-1, 33e). Dans la foulée, Edinson Cavani manquait de peu le but du K.-O (38e).

Malheureusement pour lui, le PSG n'a pas réussi à tenir le score jusqu'à la pause, par péché de jeunesse… L'entraîneur du PSG Unai Emery avait fait des choix forts au coup d'envoi. Il avait laissé Thiago Silva, 33 ans, sur le banc (remplacé par Presnel Kimpembe, 22 ans) mais aussi Lassana Diarra, 32 ans, auquel il a préféré Giovani Lo Celso, 21 ans. Mais l'Argentin, qui avait déjà déçu à Lyon à ce poste spécifique de sentinelle, devant la défense (défaite 2-1), a commis plusieurs erreurs coupables, une talonnade malvenue devant sa surface puis une main posée sur l'épaule de Toni Kroos, qui ne s'est pas fait prier pour aller au sol. Cristiano Ronaldo a transformé le penalty, d'un maître coup de pied (1-1, 45e).

Discutable arbitrage. À la pause, le score était de 1-1 et il n'y avait pas grand-chose à y redire. La deuxième période reprenait sur un rythme bien moins enlevé. Et le PSG se créait les meilleures occasions. À la 49e, Kylian Mbappé frappait trop mollement après une transmission de Neymar. À la 54e, sur une percée de Dani Alves, Rabiot reprenait le cuir qui allait heurter… le bras droit de Sergio Ramos. L'arbitre de la rencontre, l'Italien Gianluca Rocchi, n'y trouva rien à redire. Discutable. Un peu moins ceci dit que les deux cartons jaunes adressés à Lo Celso et à Rabiot pour des fautes imaginaires. Un "arbitrage à la maison", comme on dit.

Maudit côté droit. Pour autant, il serait trop facile de seulement pointer du doigt l'arbitrage. Car ce match, Paris l'a perdu. Tactiquement ? Peut-être. Le choix d'Unai Emery de remplacer Edinson Cavani, par ailleurs fort discret, par le latéral belge Thomas Meunier, était inattendu. Après cela, en dehors d'une situation chaude dont n'a pas pu profiter Kimpembe (73e), le PSG s'est peu à peu liquéfié, sous l'effet aussi des entrées des remuants Lucas Vasquez et Asensio. Et le Real en a profité. Ronaldo n'a pas fait ses 33 ans pour aller presser Kimpembe et être à la réception d'un dégagement raté d'Areola (2-1, 83e). Trois minutes plus tard, l'infatigable Marcelo fut à l'origine et à la conclusion d'un mouvement côté droit, celui-là même qu'Emery avait bouleversé en fin de match (3-1, 86e)… Là encore, le ballon fut contré par Marquinhos, et Areola n'a rien pu faire.

Des choix tactiques étonnants - Thiago Silva, Di Maria, Diarra et Pastore sur le banc tout le match -, un arbitrage vent contraire, un manque de chance, tous les éléments de la "remontada" étaient encore là. Maintenant, c'est au PSG de mener sa propre "remontada". Et là, forcément, on se souviendra de celle du printemps 1993, en quarts de finale de la Coupe UEFA, quand le PSG, battu 3-1 à l'aller au stade Bernabeu, l'avait emporté 4-1 au retour

Liverpool écrase Porto. Dans l'autre match de la soirée, Liverpool est allé corriger le FC Porto chez lui, sur le score de 5-0. Sadio Mané, auteur d'un triplé, Mohamed Salah et Roberto Firmino permettent aux Reds d'aborder sereinement le match retour à Anfield, le 6 mars.