Le Real Madrid de Zidane bat la Juventus (4-1) et décroche sa douzième Ligue des champions

Le Real a remporté samedi la douzième Ligue des champions de son histoire, un record !
Le Real a remporté samedi la douzième Ligue des champions de son histoire, un record ! © JAVIER SORIANO / AFP
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Thibauld Mathieu avec AFP , modifié à
Le Real Madrid de Zidane a battu la Juventus (4-1) samedi soir et conserve ainsi la Ligue des champions, une première depuis 27 ans.

Le Real Madrid est le meilleur club du monde. Ceux qui en doutaient en ont acquis la certitude, samedi soir à Cardiff. Dirigés par un Zinédine Zidane à qui rien ne semble se refuser, les Merengue ont dominé la Juventus Turin (4-1), pour remporter la douzième Coupe aux grandes oreilles de leur histoire. Personne n'avait conservé sa Ligue des champions depuis 27 ans ? Le Real l'a fait. Gianluigi Buffon et la défense de fer de la 'Juve' n'avaient encaissé que trois buts depuis le début du tournoi ? Le Real en a marqué quatre, grâce notamment à un doublé de sa star Cristiano Ronaldo, renvoyant la Juventus à sa malédiction.

"CR7" ouvre le bal. Les Bianconeri avaient pourtant abordé le match le couteau entre les dents. Lors du premier quart d'heure, le Real semblait au bord de la rupture. En fait, non. Sur la première véritable offensive madrilène, Karim Benzema a mené le contre, donnant le ballon à Cristiano Ronaldo qui, après un relais du latéral Dani Carvajal, a trompé d'un tir parfait son principal challenger dans la course au Ballon d'Or, le vétéran italien Gianluigi Buffon (20e). Une manière pour le Portugais de rentrer un peu plus dans la légende, en devenant le premier joueur à marquer dans trois finales de Ligue des champions, depuis l'ère moderne de la compétition inaugurée en 1992-1993.

Un but de légende pour une première période d'une rare intensité. Mario Mandzukic a bien ramené la 'Juve' à hauteur, d'un retourné d'anthologie, à la conclusion d'une action collective de haute volée, initiée par le crack italien 'Leo' Bonucci (27e).

Le Real trop puissant en seconde période. Un but qui aurait pu rester dans les annales, si le Real n'avait pas remis le pied sur l'accélérateur dès le retour des vestiaires. À force de pression, la Juventus a fini par craquer, sur une lourde frappe du droit signée du Brésilien Casemiro et déviée par le talon de Kedhira, hors de portée de Gianluigi Buffon (61e). Puis, quelques minutes plus tard, face à l'inévitable Cristiano Ronaldo (64e), auteur de son douzième but dans cette édition de Ligue des champions (un record), le 106e de son histoire dans cette compétition (tiens, un autre record). Les 'Bianconeri' étaient résignés.

Le calice jusqu'à la lie. Ils y croyaient, pourtant, poussés par un public dont les exclamations étaient amplifiées par le toit fermé du Millenium Stadium, à la troisième victoire de leur histoire dans cette compétition, la première depuis plus de 20 ans. Mais que faire face à une équipe où, quand sort Karim Benzema - encore très bon et applaudi debout par le public madrilène -, entre le Gallois Gareth Bale (78e) ? Ou quand la relève s'appelle Marco Asensio. Le jeune madrilène de 21 ans venait ajouter son nom à cette soirée légendaire, dans le temps additionnel (90e).

C'est la cinquième finale consécutive que la 'Juve' perd en Ligue des champions (après 1997, 1998, 2003 et 2015), une statistique qui ne devrait pas faire plaisir à Gianluigi Buffon, toujours en quête, à 39 ans, de sa première victoire dans l'épreuve. Cette défaite ne doit toutefois pas occulter le chemin exceptionnel parcouru par la Juve en Europe cette année.

Trop fort, "Zizou". Oui mais voilà, "Zizou" et les siens étaient tout simplement trop forts. Voilà donc l'ancien numéro 10 des Bleus double vainqueur de la Ligue des champions, après celle remportée aux tirs au but la saison précédente à Milan, face à l'Atletico de Madrid. Aucun entraîneur n'avait réussi pareil exploit depuis 1990 et le stratège de l'AC Milan Arrigo Sacchi. D'autant que lui l'avait déjà gagnée en tant que joueur, en 2002, en inscrivant au passage un but de légende. "Derrière tout ça, il y a beaucoup de boulot. J'ai la chance d'appartenir à ce grand club, d'entraîner ce grand club, ces grands joueurs. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui on est tous heureux. C'est beau ce qu'on est en train de vivre, c'est magnifique. Comme d'habitude on n'a pas l'impression (que je suis heureux), mais à l'intérieur c'est extraordinaire", a-t-il confié au micro de BeIN Sport

La réussite du jeune coach (44 ans) est totale : il vient tout juste de guider le Real à son premier sacre en championnat depuis cinq ans, et, en une saison et demie comme entraîneur de la 'Maison Blanche', a aussi glané la Supercoupe d'Europe 2016 et le Championnat du monde des clubs 2016. La victoire de Cardiff permet aussi au Real de réaliser le premier doublé Liga-C1 depuis... 1958. Un sacré parcours, accompli avec l'assurance de ceux qui n'ont plus rien à prouver au plus haut niveau.