"Fifa 2017" vs "PES 2017" : qui est le plus réaliste au niveau du visage des joueurs ?

Modélisations de Cavani sur "Fifa" et "PES" (1280x640) Capture d'écran Youtube Vapex Karma
Edinson Cavani version 2017 : à gauche sur "Fifa" et à droite sur "PES". Une légère différence… © Capture d'écran Youtube Vapex Karma
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JEUX VIDÉO - Jeudi, "Fifa" rejoint "PES" dans les bacs pour l'habituel match des simulations de football, qui se joue également sur le terrain du réalisme.

Pour beaucoup de gamers, le grand jour est arrivé. Fifa 2017 sera disponible jeudi. La simulation de football d'Electronic Arts sort deux semaines après l'édition 2017 de l'autre série-phare du monde vidéoludique, Pro Evolution Soccer, connue sous son acronyme de PES. Chaque année, les deux géants se tirent la bourre (et la bourse du joueur). S'il domine largement la compétition depuis plusieurs années maintenant, Fifa ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. Graphismes, modes de jeu, jouabilité, rien n'est laissé au hasard. Car le match (comme le Diable) se niche dans les détails. Et il n'y a pas plus attentif aux détails qu'un gamer fondu de foot, notamment en ce qui concerne les joueurs qui nous répondront ensuite au doigt et à l'oeil. À tel point que les vidéos comparatives, comme celles réalisées par le youtubeur australien Vapex Karma, fleurissent sur Internet. Europe 1 en a choisi cinq et vous livre ici son verdict sur le match des modélisations entre Fifa et PES.

Exemple n°1 : le PSG. PES nettement devant. Pour cette nouvelle mouture de Fifa, Electronic Arts a décidé de doter son titre phare de la technologie Frostbite, plateforme technique déjà utilisée sur des jeux comme Battlefield ou Need for speed. Elle est censée apporter plus de réalisme à l'environnement mais aussi aux joueurs. L'apport n'est pas flagrant.

Modélisations de Ben Arfa (1280x640)

Et l'on retrouve sur les joueurs du PSG certains défauts déjà observés par le passé, avec un manque de finesse dans le rendu et des traits parfois approximatifs. C'est vrai sur des joueurs comme Kevin Trapp, Serge Aurier, Hatem Ben Arfa (ci-dessus) et Thomas Meunier, à peine reconnaissables. Mais on apprécie la typographie du maillot, respectée, ce qui n'est pas le cas du côté du PES. Un souci dû à un bouclage plus tôt dans l'année ?

Exemple n°2 : le Real Madrid. Un rendu convaincant sur Fifa. Le rendu est déjà plus convaincant avec les joueurs du Real Madrid, même si PES emporte une nouvelle fois le morceau. Gareth Bale, par exemple, est bluffant de réalisme et sa modélisation ressemble à une photo. Cristiano Ronaldo, en revanche, est bien plus réussi sur Fifa. Même si l'on ne peut pas dire que "CR7" n'a pas la grosse tête, PES l'a doté d'une mâchoire bien trop imposante. Quant au dernier membre de la BBC, Karim Benzema, il est plutôt dans la moyenne haute sur les deux simulations.

Exemple n°3 : Manchester United. Enjeu majeur, duel équilibré. Quand on vise un large public à travers le monde (et notamment en Asie), soigner Manchester United est une obligation, compte-tenu de la popularité du club. Et l'on sent que Fifa s'est ici appliqué, notamment sur les modélisations des nouvelles stars du club, comme le Français Paul Pogba - affublé de sa coiffure avec le coq sur PES - ou le Suédois Zlatan Ibrahimovic. On remarquera aussi les petits détails présents sur Fifa et non sur PES, comme le petit tatouage derrière une oraille de l'Argentin Marcos Rojo. Mais le piqué plus naturel de PES finit quand même par emporter le morceau.

Exemple n°4 : le FC Barcelone. PES fait briller son partenaire. Là encore, il s'agit d'un poids lourd du football mondial. Et PES l'emporte par K.-O. Et pour cause, l'éditeur japonais du jeu, Konami, a signé un partenariat avec le club catalan, dont les vedettes, Lionel Messi, Luis Suarez et Neymar, s'affichent sur la jaquette, tandis que Fifa a fait le choix de mettre en avant l'Allemand Marco Reus, beaucoup moins connu du grand public.

Modélisations de Neymar (1280x640)

Leurs alter egos virtuels (ci-dessus Neymar) ont été fort logiquement très soignés (avec séances de capteurs pour les joueurs) et le résultat est réellement impressionnant. Pour ceux qui veulent évoluer avec une MSN plus vraie que nature, PES marque ici clairement des points.

Exemple n°5 : Lyon. Fifa plus proche de la réalité. La modélisation des joueurs de l'OL permet de se rendre compte du travail des éditeurs sur une équipe moins huppée. Et là, surprise, Fifa redresse nettement la barre. Sans être parfaits, Nabil Fekir, Anthony Lopes ou encore Alexandre Lacazette sont très réussis, alors que leurs vis-à-vis sur PES sont parfois un brin pittoresques. Une preuve de la "profondeur de banc" de Fifa ?

>> Verdict général : Victoire de PES ! Certes, Fifa a fait des efforts pour "humaniser" encore un peu plus ses pixels mais PES conserve une longueur d'avance dans le rendu des textures et des regards. Cette course à l'ultra-réalisme (et pas seulement au niveau des visages d'ailleurs, mais aussi lors des phases de jeu) a un grand vainqueur : le gamer, qui a désormais deux grands titres pour s'immerger totalement dans le monde du football…

Fifa net vainqueur au niveau des ventes. S'il y a match au niveau de la modélisation des joueurs, il n'y en a pas au niveau des ventes. Comme ses aînés, Fifa 2017 devrait être candidat au titre de bien culturel le plus vendu en France (avec pourtant une sortie tardive au niveau calendaire). L'an dernier, l'édition 2016 s'était ainsi écoulée à 520.000 exemplaires… la semaine de la sortie. PES, lui, ne s'était vendu qu'à 42.000 exemplaires. La simulation de Konami, disponible depuis le 15 septembre - soit deux semaines avant sa rivale -, va-t-elle réussir à réduire l'écart cette année ? Rien n'est moins sûr car les tares, presque rédhibitoires, en termes de licences (certaines équipes ne sont pas disponibles sous leur nom, voire pas disponibles du tout, tout comme certains championnats) persistent du côté de PES.