EXCLU - René Ruello justifie son départ du Stade Rennais

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B.P. avec Stéphane Besnier à Rennes , modifié à
Europe 1 a rencontré le président démissionnaire à l'issue de la victoire de Rennes contre Bordeaux vendredi soir. Il s'est expliqué sur les raisons de son départ. 
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"Ni amertume, ni colère", assure René Ruello. Tard vendredi soir après la victoire de Rennes sur Bordeaux lors de la 12e journée de Ligue 1 - la troisième d'affilée en championnat -, le désormais ex-président justifiait au micro d'Europe 1 sa décision de quitter le club après plusieurs semaines mouvementées et alors que s'ouvre la trêve internationale de quinze jours. 

"Le football, c'est du plaisir". Rapidement, il critique "l'emballement médiatique" et "l'hystérie collective des journalistes", avec des mots très durs contre ceux de Ouest-France et du Télégramme qui suivent le club. "C'est quand même difficile à vivre. On n'est pas là pour ça, le football, c'est du plaisir", ajoute-t-il. "Et puis il y a aussi des actionnaires majoritaires, qui sont propriétaires du club et qui ont peut-être envie de donner une autre impulsion, une autre direction au club. Ça leur appartient".

"On avait entamé un vrai projet". Sur un ton calme, de ceux qui ont bien pris le temps de mûrir leur réflexion, René Ruello poursuit. "Avec Christian (Gourcuff, l'entraîneur, ndlr), on avait je crois entamé un vrai projet. Un projet de jeu, un projet de club, comme jamais le Stade Rennais ne l'avait fait. Christian fait le travail au-delà de ce qu'on pouvait espérer et on voit le résultat maintenant sur le terrain, ça commence à venir (...) avec des jeunes qui arrivent. Et ce n'est pas le fruit du hasard. (...) Être coupé dans notre élan de cette manière là, c'est vrai que c'est frustrant".

Gourcuff va-t-il resté ? "La quinzaine internationale qui s'ouvre va permettre au nouveau président, Olivier Létang, de prendre ses fonctions et d'échanger notamment avec Christian Gourcuff. Et il va avoir du travail car l'entraîneur est tout simplement "écoeuré" par cette démission et plus généralement par "qui se passe depuis un mois ici". "Je suis venu ici pour un projet de club, une identité de jeu qui se met en place, je pense (...) Ce projet de club pour lequel je suis venu, évidemment avec la démission du président, est remis en question", a poursuivi l'entraîneur, qui reste sur quatre victoires de rang.