Euro 2016 : l’Irlande, une bonne nouvelle pour les Bleus ?

Les Irlandais ont dignement fêté leur qualification face à l'Italie.
Les Irlandais ont dignement fêté leur qualification face à l'Italie. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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L’équipe de France affrontera l’Eire en huitièmes de finale. Un adversaire à sa portée, mais avec un collectif et un mental très solides. 

On s’attendait à l’Irlande du Nord, on aura finalement l’autre côté de l’île. L’équipe de France affrontera l’autre Irlande, l’Eire, en huitièmes de finale de l’Euro, dimanche à 15 h au Parc OL de Lyon. Sept ans après le barrage retour du Mondial 2010 et le scandale provoqué par la main de Thierry Henry (0-1, 1-1 a.p.), les deux équipes se retrouvent pour une place en quarts de finale. Mais depuis, le visage des deux sélections a profondément changé. Alors, quelles sont les forces et les faiblesses de l’Irlande ?

  • Les forces de l’Eire :

Le "fighting spirit". La principale qualité de l’Irlande, c’est bien évidemment son mental. Les Irlandais ne lâchent jamais rien sur le terrain, taclant, sautant, défendant jusqu’à l’épuisement. Réduire l’Eire à son seul "fighting spirit" serait réducteur, mais le cœur de cette équipe est toujours aussi impressionnant. La preuve ? Les Irlandais, admirables de volonté et d’abnégation, ont arraché leur qualification à la 85e minute contre l’Italie, sur un but de Brady.  

Elle a survécu à la mort. Du mental, il en fallait pour survivre à la terrible poule de la "mort". Placée dans le groupe E, avec l’Italie, la Belgique et la Suède, les petits hommes verts n’avaient pourtant pas les faveurs des pronostics. Après un match nul mérité contre les Suédois (1-1), l’Eire avait plié face aux Diables Rouges (0-3). Mais elle a prouvé qu’elle n’était jamais battue en renversant les Italiens, pourtant premiers de la poule (1-0).

Des supporters de feu. A défaut de pouvoir compter sur le jeu le plus alléchant d’Europe, les Irlandais ont derrière eux les fans les plus sympas du continent. La joyeuse armée verte a encore mis l’ambiance dans toute la France, entre vidéos sympas, bonne humeur contagieuse et chants assourdissants. Alors oui, la bataille des tribunes sera sans (aucun) doute remportée par les Irlandais. Mais si les supporters faisaient gagner leurs équipes, ça se saurait….

  • Les faiblesses de l'Eire :

Pas de star. Reste qu’il faut être tout à fait honnête : l’Irlande n’a rien, mais alors rien d’une terreur. Modeste 60e nation au classement FIFA, l’Eire a déjà réussi un bel exploit en franchissant la phase de groupes. Car son effectif, composé pour la quasi-totalité de joueurs évoluant en première et aussi en deuxième division en Angleterre, ne compte pas la moindre star. Le joueur le plus connu, l’attaquant Robbie Keane, évolue au LA Galaxy, aux Etats-Unis. Mais l’ancien buteur de Tottenham accuse ses 35 ans.

Un jeu (très) restrictif. Avec deux buts marqués (seulement), l’Irlande ne mise pas tout sur l’attaque. L’entraîneur Martin O’Neill, ancien coach du Celtic Glasgow, a forgé une équipe compacte et solide, qui n'abuse cependant pas des longs ballons mais mise davantage sur les contre-attaques. Toutefois, l’Eire a un mal fou à faire le jeu, et devrait logiquement céder la possession aux Bleus. La défense, si elle a énormément de cœur, n’est pas infranchissable. Sur les côtés, la vitesse de Griezmann, Payet, voire Coman et Martial pourrait faire énormément souffrir les Irlandais. Si les Bleus se décident enfin à enclencher le turbo…