Jacques Lambert, président du comité d'organisation de l'Euro 2016. 1:14
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A.H. , modifié à
Sur Europe 1, mercredi midi, Jacques Lambert, le président du comité d'organisation de l'Euro 2016, s'est voulu rassurant quant à la tenue de l'événement.
INTERVIEW

Face à la multiplication des attentats terroristes sur le sol européen, la question de l'annulation de l'Euro 2016 de football se pose plus que jamais. Sur Europe 1, mercredi midi, Jacques Lambert, le président du comité de l'organisation de l'Euro 2016, s'est pourtant voulu rassurant. Pour lui, dire que l'Euro est directement menacé est "une simplification excessive des choses". "C’est la France et d’autres pays d’Europe qui sont sous la menace des terroristes", a-t-il insisté.

"Ne pas céder à la panique". Pour Jacques Lambert, "l’alerte maximale ne date pas" des attentats de Bruxelles, ni même des attentats du 13 novembre. "Il faut faire preuve de sang-froid. Ça signifie ne pas agir de façon précipitée sous le coup de l’émotion. Il faut conserver le cap que l’on a déterminé avec le ministère de l’Intérieur depuis plusieurs années sur la sécurité de cet événement, et renforcer tout ce qui peut être renforcé. Mais il ne faut pas céder à la panique", a-t-il affirmé. 

Les "fan zones" maintenues. Pour garantir la sécurité dans et aux abords des stades, le président du comité d'organisation de l'Euro 2016 a listé des mesures "extrêmement contraignantes" : "portiques à l’entrée de certains stades, double périmètre de sécurité, palpation systématique manuelle à l’entrée des stades, détecteurs à l’entrée des zones qui reçoivent des livraisons, etc". La question du maintien des "fan zones", ces places où se rassembleront les supporters devant des écrans géants, est également posée. "Pour l'instant, nous avons décidé de les maintenir", a déclaré Jacques Lambert, précisant qu'elles feraient l'objet de "mesures de sécurité identiques à celles des stades". 

"Quand on organise un événement comme celui-ci, on envisage tous les scénarios de crise possibles", a souligné Jacques Lambert. En cas de menace terroriste élevée, il n'a pas exclu la tenue de certains matches de l'Euro à huis clos, bien que ce ne soit "absolument pas l'objectif". "Ce serait une absurdité notoire", considère-t-il.