Euro 2016 : le Portugal brise le rêve bleu

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BRAVO LA SELEÇAO - L’équipe de France a été battue (1-0) en finale de "son" Euro par le Portugal, dans la prolongation. Cruel.

Tout un pays l'attendait, mais le rêve des Bleus s'est brisé sur une solide équipe du Portugal, dimanche à Saint-Denis. Malgré une large domination et de belles occasions, les hommes de Didier Deschamps ont buté sur un un grand Rui Patricio. En face, la Seleçao, pourtant rapidement privée de Ronaldo, blessé, a joué comme depuis le début de l'Euro, s'appuyant sur un bloc imprenable, et attendant la bonne action. Celle-ci est finalement venue à la 109e minute, sur une frappe d'Eder. Le Portugal remporte son premier titre international, et malgré la déception, immense, on est content pour lui. Revivez notre Top Lab (subjectif, évidemment), un classement non chronologique des moments forts du match à la sauce Lab Euro.

Le tableau d’affichage

PORTUGAL 1-0 FRANCE (Au Stade de France, Saint-Denis)

  • But d'Eder pour le Portugal à la 109e minute

>> Pour revivre le direct commenté classique, c'est ici, pour le live façon Lab Euro, c'est en dessous 

1. Eder crucifie les Bleus ! Le Portugal réussit le coup parfait avec cette ouverture du score. Dominée de la tête et des épaules pendent de longues minutes, c'est bien la Seleçao qui marque finalement en prolongation, sur une frappe lointaine d'Eder, à ras de terre, presque tranquillement. Lloris est battu, les Bleus sont abattus. Le rêve d'un titre à domicile s'envole. Dur...

2. Nooooon, pas le poteau à la 91e minute ! A quelques centimètres près, la France avait gagné l'Euro avant les prolongations. Mais après un joli numéro, Gignac ne trouve que le poteau de Rui Patricio dans les arrêts de jeu. C'était magnifique pourtant. Tellement cruel, quand on connaît la suite !

3. Les larmes de Ronaldo. Les images sont terribles. Ronaldo, touché au genou suite à un choc avec Peyt, est en larmes sur la pelouse du stade de France. Et franchement, ça nous fait mal au coeur. CR7 est un guerrier, et il revient dans le match, avec un solide strapping. Mais la douleur est trop forte, et dès la 24e minute, la superstar de cette finale quitte la pelouse. Dur, très dur... Mais finalement, c'est comme s'il l'avait joué, ce match. Très présent sur le banc de touche, Ronaldo a vécu les mêmes émotions que ses coéquipiers. Jusqu'à la joie finale. Et on préfère le voir pleurer de joie que de tristesse.

4. Grizi, oui... mais non. Dans une seconde période qui a nettement baissé en intensité, l'étincelle a encore failli venir de Griezmann. Après un numéro de Coman, qui a remplacé le fantôme de Payet, Grizi place une belle tête à bout portant. On se lève, on crie, mais c'est au-dessus.

5. Rui Patricio, la muraille. Mais qu'il est énervant ce gardien portugais ! Que ce soit face à Griezmann, à Giroud ou à Sissoko, il arrête tout ! Encore une fois, Rui Patricio est irréprochable sur un missile des 25 mètres du milieu français à la 84e minute. Pourtant, si proche de la fin, ça aurait fait du bien. Incontestablement, le meilleur Portugais du match.

6. Sissoko leur a tout fait. Chaud comme la braise, Moussa ! C'est simple, dès que Sissoko touche le ballon, il y a le feu dans la défense portugaise. Enorme physiquement et techniquement, le milieu français est partout. Un exemple ? A la 34e minute, servi dans la surface, il met son défenseur dans le vent d'une feinte de corps d'école, et frappe fort, très fort. Mais Rui Patrico est phénoménal, comme pendant 120 minutes. 

7. L'incroyable causerie de "Tonton pat'". Comme avant chaque match, c'est Patrice Evra qui prend la parole, entouré des autres Bleus, pendant l'échauffement. Et le latéral, habité comme jamais, est impressionnant. "Tout peut arriver ! On lâche jamais, les gars, on lâche rien ! On reste tout le temps dans le match. Il faut mourir pour son coéquipier ! Il faut mourir pour son coéquipier !", hurle-t-il. Parfois, sur la pelouse, il nous fait peur. Mais là, respect, "Tonton Pat'" !

8. Papillons de lumière. Ils ont été les grands animateurs de l’avant-match, et on ne les attendait pas. Des milliers, voire des dizaines de milliers de papillons de nuit se sont invités sur la pelouse du Stade de France, et à voir les réactions de Didier Deschamps et de son staff, mais aussi d’Adil Rami, ça n’avait pas l’air très agréable.