Euro 2016 : l'Allemagne se qualifie pour les demi-finales aux tirs au but !

Les Allemands vainqueurs de l'Italie aux tirs au but (1280x640) Vincenzo PINTO/AFP
Les Allemands fêtent leur qualification pour les demi-finales, samedi, à Bordeaux. © Vincenzo PINTO/AFP
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AU BOUT DU BOUT - Comme en 2008 et en 2012, l'Allemagne sera au rendez-vous du dernier carré. La Mannschaft est venue à bout de l'Italie aux tirs au but (1-1 a.p., 6-5 aux tab).

Le troisième quart de finale de l'Euro, qui avait lieu samedi soir à Bordeaux, opposait deux géants d'Europe : l'Allemagne et l'Italie. Championne du monde en titre, la Mannschaft affrontait sa bête noire, contre laquelle elle n'avait jamais gagné en huit affrontements en compétition officielle. Alors, alors ?

Revivez ici notre Top Lab (subjectif, évidemment), un classement non chronologique de nos moments forts du match.

Le tableau d'affichage

ALLEMAGNE-ITALIE : 1-1 a.p. (6-5 aux tirs au but) (Stade Matmut-Atlantique, Bordeaux)

  • But de Mesut Özil pour l'Allemagne (1-0, 65e)
  • But sur penalty de Leonardo Bonucci pour l'Italie (1-1, 78e)

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1. Séance dantesque. À égalité à l'issue de 90 minutes inégales, où les deux équipes se sont souvent neutralisées, l'Allemagne et l'Italie ont disputé une prolongation durant laquelle il ne s'est pas passé grand-chose. Mais alors, quelle séance de tirs aux but ! Pas moins de sept joueurs ont manqué leur tentative, ce qui a conduit la séance à se terminer aux neuvièmes tireurs. Zaza, Müller, Özil, Pellè, Bonucci - qui avait marqué sur penalty durant la partie -, Schweinsteiger et Darmian sont tous partis à la faute. Le dernier à s'élancer, Jonas Hector, a réussi le sien, envoyant l'Allemagne dans le dernier carré. Gianluigi Buffon, parti du bon côté sur la plupart des tentatives, a vu le dernier ballon lui passer sous le ventre... L'Allemagne, qualifiée, attend son adversaire en demi-finales : la France ou l'Islande.

La séance a dû aller jusqu'au neuvième tireur :

La déroulement de cette incroyable séance :

Insigne : 1-0 pour l'Italie
Kroos : 1-1

Zaza (au-dessus) : 1-1
Müller (arrêt de Buffon) : 1-1

Barzagli : 2-1 pour l'Italie
Özil (sur le poteau) : 2-1 pour l'Italie

Pellè (à côté) : 2-1 pour l'Italie
Draxler : 2-2

Bonucci (arrêt de Neuer) : 2-2
Schweinsteiger (au-dessus) : 2-2

Giaccherini : 3-2 pour l'Italie
Hummels : 3-3

Parolo : 4-3 pour l'Italie
Kimmich : 4-4

De Sciglio : 5-4
Boateng : 5-5

Darmian (arrêt de Neuer) : 5-5
Hector : 6-5 pour l'Allemagne (ci-dessous)

Tir au but de Hector

2. Les mains baladeuses de Boateng. Loué pour ses performances depuis le début de l'Euro, le défenseur de la Mannschaft Jerome Boateng a eu une absence de quelques secondes, samedi. Au marquage dans la surface de réparation sur Giorgio Chiellini, le joueur du Bayern Munich a levé les deux bras en l'air, sans doute pour montrer à l'arbitre de la rencontre qu'il ne faisait pas faute. Mais, pas de chance, le ballon lui est venu dessus... Le Hongrois Victor Kassai n'a eu d'autre choix que de siffler penalty. Un autre défenseur, Leonardo Bonucci, s'est chargé de la sentence et après avoir marqué un temps d'arrêt (répréhensible, mais pas sanctionné), a mis le ballon hors de portée de Neuer.

La faute :

La sanction :

3. Özil surgit ! Très discret jusque-là, le joueur d'Arsenal Mesut Özil est monté en régime en même temps que son équipe. Et c'est lui qui a été à la conclusion d'une action d'éclat de la Mannschaft, initiée sur le côté gauche par Mario Gomez. Entre deux Italiens, l'avant-centre du Besiktas Istanbul a trouvé son coéquipier Jonas Hector. Le centre du joueur de Cologne a été dévié par un Italien et Özil, plus prompt qu'Emanuele Giaccherini, a réussi à tromper Gianluigi Buffon de près.

4. Buffon à la parade... Trois minutes seulement après l'ouverture du score allemande, Buffon a permis à l'Italie de rester dans le match sur une parade réflexe exceptionnelle sur un tir de... Giorgio Chiellini, revenu en catstrophe devant Gomez, esseulé dans la surface de réparation.

5.... et Florenzi au n'importe quoi. Auteur d'une partie accomplie, le milieu de l'AS Roma Alessandro Florenzi a également réalisé une action spectaculaire à la 54e minute en dégageant un ballon tout près de sa ligne d'un geste de ninja !

6. Parties de billard. À l'issue d'une première période où la tactique a pris le pas sur le lyrique, les deux équipes ont chacune eux l'occasion d'ouvrir le score après deux belles parties de billard. La première a conduit à une frappe trop molle de Thomas Müller, décidément bien maladroit dans cet Euro (42e). Dans la minute suivante, la Nazionale n'a pu convertir un déboulé sur le côté gauche de Giaccherini, la reprise de Stefano Sturaro étant déviée en corner par Boateng.

L'Italie toute proche d'ouvrir le score :

7. Bataille tactique. Comme son vis-à-vis Antonio Conte, le sélectionneur de l'Allemagne, Joachim Löw, avait décidé de débuter la rencontre avec trois défenseurs centraux : Jerome Boateng, Mats Hummels et Benedikt Höwedes. Avec cette tactique en 3-3-3-1, Löw espérait limiter les qualités de projection de la Nazionale, privée elle de Daniele de Rossi, remplacé par Stefano Sturaro. C'est dans ce même schéma à trois centraux que la Mannschaft n'avait fait qu'une bouchée de l'Italie, en mars dernier, en match amical (4-1). Ce fut loin d'être le cas samedi soir.

8. Un "Schweini" record. Bastian Schweinsteiger a disputé samedi soir son 37ème match dans une grande compétition, Euro et Coupe du monde. Personne n'en a disputé autant que lui, mis à part son compatriote Miroslav Klose, 37 également. Reste que le joueur de Manchester United a égalé ce prestigieux record sans doute un peu tôt au goût de Löw, obligé de le faire entrer en jeu dès la 15e minute après la sortie sur blessure de Sami Khedira, visiblement touché aux adducteurs. Schweinsteiger aurait pu assortir ce record d'un but, mais son coup de tête gagnant de la 27e minute a logiquement été invalidé pour une faute.

9. Mais où est passé Balotelli ? Héros de la demi-finale de 2012, où il avait inscrit un doublé (dont un deuxième but fabuleux resté célèbre pour sa célébration torse nu), l'attaquant italien n'a pas été de la partie. Et pour cause, il n'avait pas été retenu par le sélectionneur de la Nazionale, Antonio Conte, pour figurer dans le groupe des 23. Désormais éloigné du plus haut niveau international, "Balo", qui a navigué entre Liverpool et l'AC Milan la saison dernière, n'en a pas pour autant perdu son melon, comme l'ont montré ses récentes déclarations

Toute l'actu de la compétition, sur le Lab Euro, le site qui ne se contente pas des trois points !