Mort de Nikita Kamaïev, l'ex-patron de l'agence antidopage russe

Nikita Kamaïev, ex-patron de l'agence antidopage russe.
Nikita Kamaïev, ex-patron de l'agence antidopage russe. © AFP
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avec AFP , modifié à
Nikita Kamaïev, ex-patron de l'agence antidopage russe est mort, vraisemblablement "d'une crise cardiaque".

L'ancien directeur exécutif de l'Agence antidopage russe (Rusada) Nikita Kamaïev, emporté par le scandale de dopage organisé dans le pays, est décédé à l'âge de 52 ans, a annoncé lundi la Rusada dans un communiqué. "L'ancien directeur exécutif de la Rusada est décédé subitement à l'âge de 52 ans", a annoncé l'institution dans un communiqué. "Il semble qu'une crise cardiaque soit la cause du décès."

Problème cardiaque. "Malheureusement, Nikita est décédé", avait déclaré un peu plus tôt à l'agence russe Tass, Ramil Khabriev, son ex-patron, ajoutant qu'il ne savait pas si Kamaïev avait déjà eu des problèmes cardiaques par le passé. Kamaïev, arrivé à la direction de la Rusada en 2011 et qui avait démissionné de son poste en décembre 2015 en même temps que les trois autres principaux dirigeants de l'instance accusée d'avoir aidé à dissimuler des cas positifs d'athlètes russes, est mort dimanche après avoir fait un malaise en skiant, selon Khabriev.

"Expérimenté et compréhensif". La Rusada évoque dans son communiqué "un manager expérimenté et compréhensif" qui "avait réussi à créer une ambiance conviviale au sein de son équipe". "C'est une grande perte pour nous, et inattendue" a réagi la directrice générale de la Rusada Anna Antseliovich, qui assume par intérim les fonctions de Kamaïev depuis sa démission.

Scandale fin 2015. Le ministre russe des Sports Vitali Moutko s'est également ému de la subite disparition de Kamaïev, "à l'origine de l'Agence antidopage russe". "Nous regrettons profondément sa mort", a-t-il déclaré. Début novembre 2015, une commission d'enquête indépendante mandatée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) a publié un rapport mettant en lumière un dopage organisé dans l'athlétisme russe. Fortement impliquée dans ce processus, selon le rapport, la Rusada avait perdu dans la foulée son accréditation auprès de l'AMA, de même que le laboratoire antidopage de Moscou.