Cyclisme : Bernard Sainz, alias docteur Mabuse, condamné à neuf mois de prison

"J'ai cette caricature diabolique de dopeur. Mais qu'est ce qu'il y a de concret ? Rien", s'était défendu Bernard Sainz.
"J'ai cette caricature diabolique de dopeur. Mais qu'est ce qu'il y a de concret ? Rien", s'était défendu Bernard Sainz. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Il a été reconnu coupable mardi d'incitation au dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel.

Bernard Sainz, surnommé le Dr Mabuse, a été condamné mardi en correctionnelle à Caen à neuf mois de prison ferme et 20.000 euros d'amende pour incitation au dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel.

Une "activité très rémunératrice". "Les témoignages, trois directs et cinq indirects, disent tous la même chose. Le rôle de Bernard Sainz, c'est la rédaction de protocoles de dopage qu'il dicte" au coureur, avait estimé lors de l'audience le 4 juillet Joséphine Lecardeur, vice-procureur de la République avant de demander une peine un peu moins importante, six mois de prison ferme et 20.000 euros d'amende. Et "c'est une activité très rémunératrice", avait ajouté la magistrate, citant un dépôt d'espèces de 70.000 euros sur le compte de l'ex-épouse de celui qui se présente comme un "spécialiste des médecines douces".

"Rien" de concret, dénonce Sainz. Bernard Sainz, 74 ans, comparaissait pour incitation au dopage dans cette affaire qui concerne le cyclisme amateur et dans laquelle étaient poursuivi onze personnes au total. "J'ai cette caricature diabolique de dopeur. Mais qu'est ce qu'il y a de concret ? Rien", s'était défendu à la barre, très loquace, le principal prévenu, qui n'a pas de compte en banque. Le "naturopathe" n'était pas présent à l'énoncé du jugement.

10 autres condamnations. Bernard Sainz a déjà été condamné en 2014 par la cour d'appel de Paris à deux ans de prison dont vingt mois avec sursis, notamment pour incitation au dopage et exercice illégal de la médecine. En 2013, la cour d'appel de Caen l'avait, elle, condamné à 3.000 euros d'amende pour exercice illégal de la médecine et travail dissimulé dans une affaire liée à des pratiques de dopage de chevaux. Les dix autres prévenus ont également été reconnus coupables et condamnés à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à huit mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende.