Cyclisme : Bernard Sainz, alias "docteur Mabuse", placé en garde à vue

Bernard Sainz crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP - 1280
Bernard Sainz a été interpellé et placé en garde à vue © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Figure controversée du monde du cyclisme, Bernard Sainz a été placé en garde à vue lundi dans le cadre d'une enquête sur une affaire de dopage.

Bernard Sainz, condamné dans des affaires de dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel, a été arrêté lundi dans l'Orne et placé en garde à vue dans le cadre d'une nouvelle enquête, a appris l'AFP de source proche de l'enquête.

Mis en cause par Cash Investigation. Une information judiciaire avait été ouverte à Paris après la diffusion d'un reportage télévisé de l'émission Cash investigation, tourné en 2016 en caméra cachée, le montrant en train de donner des protocoles de dopage à des cyclistes.

Plusieurs infractions au Code de la santé publique. Bernard Sainz, 74 ans, a été interpellé à son domicile du nord-ouest de la France, a précisé une source proche de l'enquête. Il est soupçonné de plusieurs infractions au Code de la santé publique.

L'enquête vise des faits d'"exercice illégal de la médecine, incitation à l'usage de substances interdites aux sportifs dans le cadre d'une manifestation sportive, aide à l'utilisation de substances interdites aux sportifs dans le cadre d'une manifestation sportive et complicité d'acquisition et de détention illicite de substances vénéneuses", a détaillé une source judiciaire.

Déjà condamné en septembre. Début septembre, Bernard Sainz, qui se présente comme "un spécialiste des médecines douces", a été condamné à neuf mois de prison ferme dans une affaire de dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel, malgré ses constantes dénégations. Condamnation dont il a fait appel, selon son avocat, Me Stéphane Mesones.

Il avait déjà été condamné en 2014 à deux ans de prison dont vingt mois avec sursis pour incitation au dopage et exercice illégal de la médecine mais aussi en 2013 à 3.000 euros d'amende dans une affaire liée à des pratiques de dopage de chevaux.