Vive l’auto-flagellation

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Guilhem Garrigues, à Auckland, en Nouvelle-Zélande
GUILHEM CHEZ LES KIWIS - L'envoyé spécial d'Europe 1 vous fait vivre le Mondial de l'intérieur.

Les Bleus s’offrent depuis deux jours une véritable séance d’auto-flagellation. "On est nuls, on n'est pas pas bons". Voici le refrain martelé en boucle par les joueurs du XV de France, depuis la déroute tongienne (19-14), samedi dernier.

La principale raison est simple : les joueurs reçoivent des appels et des e-mails d’amis et de proches restés en France. Des messages de soutien mais surtout des critiques. "Les enfants de certains joueurs se font chambrer dans les cours d'école", a même raconté Maxime Médard. "On est en train de passer à coté de la Coupe du monde", poursuivait Maxime Mermoz. 

Se racheter à tout prix

Face à ce torrent de critiques, les Bleus se sont faits une promesse : se racheter. Et pour ça, ils découvrent un nouvel environnement, un hôtel situé au pied de la Sky Tower, l’équivalent de la Tour Eiffel à Auckland. Les conférences de presse sont beaucoup plus  formelles et moins intimes qu'avant. Les joueurs ne sont plus seuls, devant des petits groupes de journalistes. Ils sont alignés sur une table. Le discours est contrôlé.

"On se disperse trop", précise Aurélien Rougerie. Le programme a également changé. Pas d’entraînement ouvert au public cette semaine. Maintenant, les Bleus sont unanimes : "au-delà des paroles, il faut désormais des actes", résumait Marc Lièvremont, lundi en conférence de presse. Et Nicolas Mas de conclure : "le rugby, ce n’est pas forcément des grands discours, mais avant tout des coups de tête".