"La France me fait rêver"

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Guilhem Garrigues, à Takapuna, en Nouvelle-Zélande
GUILHEM CHEZ LES KIWIS - L'envoyé spécial d'Europe 1 vous fait vivre le Mondial de l'intérieur.

La France me fait rêver. Voici ce que l’on peut entendre dès que l’on discute avec un jeune joueur néo-zélandais. C'est presque émouvant de voir à quel point le championnat de France donne une image de luxe et d’abondance. Vendredi, juste avant le match à l’Eden Park entre la Nouvelle Zélande et le Tonga (remporté par les Blacks 41-10, ndlr), un stadier m’aborde avec un large sourire : "salut ca va ?". Puis il sort de sa poche l'écusson de la section paloise (club de Pau qui évolue en Pro D2, ndlr). Avant d'ajouter, en anglais : "c’est mon club, je rêve de jouer là-bas". Etrange, mais pourquoi donc ?

Fans du Top 14

Quand on est Français, on peut comprendre. C’est le juste milieu entre Pampelune et Bayonne, le carrefour des fêtes du Sud-Ouest, mais lorsqu’on vit à 20.000 kilomètres de l’hexagone, cela parait plutôt étrange. Ce jeune Néo-zélandais, profil type du maori, teint mat et cheveux très courts, continuait de sourire. Je lui pose une nouvelle question : "pourquoi le top 14 vous fait-il rêver ?" Tout en sourire, sa réponse était plutôt étonnante : "salut ça va ? Salut ça va ?". Je n’ai pas cherché à insister davantage. Une des consignes de base au pays des Kiwis, ne jamais énerver un maori, même le plus calme et le plus gentil du monde. Il peut avoir des réactions assez bizarres à tout moment.

D’ailleurs en parlant de consignes, soulignons cette publicité qui est affichée partout dans les rues d'Auckland. Pendant la cérémonie d’ouverture, les supporters devaient respecter trois règles de bases : ne pas jeter les verres par terre, penser à boire de l’eau après chaque verre d’alcool et surtout, penser à se lever le lendemain pour venir travailler. Un clin d’œil sympa, surtout lorsqu’on sait que plusieurs milliers de litres de bières ont été consommés pour cette première journée...