Coupe du monde de rugby : les Blacks ne veulent pas penser à 2007

Frédéric Michalak face aux Blacks (1280x640) William WEST/AFP
Frédéric Michalak prend de vitesse les Blacks, en quarts de finale 2007. Bis repetita en 2015 ? © William WEST/AFP
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SOUVENIRS, SOUVENIRS - Il y a huit ans, en 2007, les Bleus créaient la surprise en dominant les Blacks en quarts de finale du Mondial. A Cardiff, déjà.

Même lieu, même stade : l'histoire est taquine. Comme en 2007, les équipes de France et de Nouvelle-Zélande vont s'affronter samedi en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby au Millenium Stadium de Cardiff. Il y a huit ans déjà, les Bleus étaient sortis de leur poule en deuxième position, avec une défaite au compteur, et les Blacks avaient signé quatre succès en quatre matches. Score final : 20-18 pour les Bleus.

Jauzion marque l'essai de la victoire face aux Blacks :

L'histoire est taquine mais est-elle un éternel recommencement ? Les Blacks ne veulent y croire. Et ne souhaitent pas forcément en parler. Daniel Carter, qui était déjà à l'ouverture à l'époque, a reconnu lundi en conférence de presse : "(La défaite de 2007) n'est pas vraiment un sujet dont nous avons parlé, ni auquel je pense vraiment. Il n'y a que trois joueurs dans l'équipe actuelle qui ont joué ce match (deux en fait après le forfait pour le reste de la compétition de Tony Woodcock : lui et Richie McCaw, ndlr), donc le groupe est nouveau. Nous regardons devant, pas vers le passé".

Dusautoir et Michalak étaient là. Ce jour-là, le futur ouvreur du Racing-Métro avait passé deux pénalités et une transformation mais cela n'avait pas été suffisant pour empêcher les Bleus de triompher, sur le fameux essai de Yannick Jauzion, entaché pour beaucoup d'observateurs d'un en-avant de Damien Traille pour Frédéric Michalak, l'un des trois "survivants" côté français de cette victoire, avec Thierry Dusautoir et Dimitri Szarzewski.

"Si cela reste dans la mémoire collective néo-zélandaise ? Oui, mais pour le public et les médias", souligne Carter. "Cela ne hante pas l'équipe. Nous avons joué tant de matches depuis. Et après ce qu'il s'est passé il y a quatre ans, où ils ont été déçus, je pense que les Français ont plutôt envie de nous jouer." Quatre ans après l'exploit de Cardiff, les Bleus avaient en effet dû s'incliner en finale du Mondial 2011, à Auckland, au terme d'un scénario tout aussi cruel : un arbitrage discutable du Sud-Africain Craig Joubert et, à l'arrivée, une défaite d'un petit point (8-7).

Les Blacks résistent aux Bleus en finale :

"On a beaucoup parler de 2007, on va beaucoup parler de 2011", a reconnu le sélectionneur des Blacks, Steve Hansen, qui était coach assistant lors de ces deux épisodes marquants de la rivalité franco-néo-zélandaise (en 2011, les Blacks avaient également écrasé les Bleus en poules, 37-17, ndlr). "Et on va beaucoup parler d'un tas de choses, mais au bout du compte, ce ne sont pas les paroles qui comptent mais c'est la manière dont on avance, avec cette pression, comment on gère cette pression. C'est ça qui fera la différence. La France aussi a la pression. Vous savez, depuis que je suis à la tête de l'équipe (2012), on a toujours eu la pression, tout le temps. Et on est plutôt bons pour la supporter. En fait, on adore la pression, parce que ça veut dire qu'on fait quelque chose de spécial". Quoi qu'il arrive, un France-Nouvelle-Zélande reste effectivement quelque chose de spécial...