La Belgique défiera l'Argentine en quarts

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
AU BOUT DU SUSPENSE - Les Diables Rouges ont battu les Etats-Unis après prolongation (2-1)

Le moment où tout a basculé* : Une trentaine de tirs. C'est à peu près, à la louche, ce qu'il aura fallu aux Belges avant d'ouvrir le score, mardi, en huitièmes de finale de la Coupe du monde, à Salvador, face aux Etats-Unis (2-1 a.p.). La lumière est venue lors de la troisième minute de la prolongation, sur un tir croisé de Kevin de Bruyne. Mais le match a peut-être basculé quelques secondes plus tôt encore, quand le sélectionneur de la Belgique, Marc Wilmots, a décidé de faire entrer en jeu Romelu Lukaku...

La Belgique s'impose (2-1) face aux Etats-Unis :

Celui qui a bien mérité sa douche (1) : Sur sa première accélération, Romelu Lukaku (prêté de Chelsea à Everton la saison dernière) a résisté à l'impact de Matt Besler pour filer sur le côté droit avant de centrer en retrait en direction de De Bruyne pour le but du 1-0. Un peu plus de dix minutes plus tard, De Bruyne lui a rendu la pareille en lui délivrant un caviar pour le but du 2-0 (105e).

Le geste technique : Alors que la messe semblait dite, les Etats-Unis ont tout relancé au début de la deuxième période de la prolongation (1-2, 107e). Très discret jusque-là, Michael Bradley a trouvé Julian Green dans la surface. L'attaquant du Bayern Munich - il n'a encore jamais joué en Bundesliga ! - a repris le cuir de volée, sur sa première touche de balle, pour réduire le score pour les Etats-Unis. A 19 et 25 jours, l'attaquant de Team USA est également devenu le plus jeune buteur de l'histoire de la Coupe du monde.

Celui qui a bien mérité sa douche (2) : Tim Howard a été au feu d'entrée. Le gardien de la sélection américaine a repoussé une frappe de Divock Origi dès la 1re minute de jeu. Le gardien d'Everton s'est ensuite détendu sur une frappe de De Bruyne (45e+1), a réussi une claquette sur une tête de Dries Mertens (48e), a effectué une parade du pied devant Dries Vertonghen (57e), une autre devant Origi, encore (71e) puis il a réussi deux interventions splendides, devant Kévin Mirallas, du pied (76e) puis devant Eden Hazard, des gants (79e). Il était encore là, à la 90e minute, devant Vincent Kompany, monté aux avant-postes. Impeccable tout au long du match - 15 tirs arrêtés, un record -, il a été impuissant sur les deux buts belges. >>  A LIRE : Howard, le gardien américain, entre dans l'Histoire

Le loser : Les supporters des Etats-Unis mettaient beaucoup d'espoir dans l'entrée en jeu à la 72e minute de Chris Wondolowski. Las ! L'attaquant des San José Earthquakes a manqué la balle de match, dans le temps additionnel. Alors que Jermaine Jones avait gagné son duel aérien, "Wondo" s'est retrouvé seul au deuxième poteau mais, pressé par la sortie de Thibaut Courtois, il a envoyé le cuir au-dessus et les deux équipes en prolongation.

L'action Playstation : Si l'Allemagne avait totalement manqué sa combinaison sur coup franc, lundi, contre l'Algérie, ce fut tout l'inverse pour les Américains, passés tout près de l'égalisation à la 114e minute sur une combinaison astucieuse : Jones passe au-dessus du ballon, Bradley sert Wondolowski qui remet à Dempsey. Malheureusement pour les Américains, le contrôle de leur capitaine a été un peu long et l'a empêché de tromper Courtois, bien sorti à sa rencontre. >> A LIRE : Le coup franc astucieux des Etats-Unis

Le Caliméro : Préféré à Romelu Lukaku en pointe, Divock Origi, 19 ans, n'a pas tardé à justifier la confiance de son sélectionneur Marc Wilmots. Il s'est créé une occasion dès la 1re minute avant d'être un danger constant pour la défense américaine. Mais il n'a jamais réussi à trouver la faille, se heurtant à un grand Tim Howard (71e, 85e) ou à la barre transversale sur une magnifique tête (56e). Il a finalement été remplacé par Lukaku, décisif. Mais la Belgique, et le Losc avec elle, tiennent assurément un joueur d'avenir.

Celui qui n'était pas resté chez lui : Ce dernier huitième de finale a également été marqué par l'intrusion d'un spectateur, venu plaider la cause des favelas avec un tee-shirt à l'effigie de Superman. Il a pu rester près d'une minute sur le terrain sans qu'aucun stadier n'intervienne... >> A LIRE : Un spectateur entre sur le terrain et interrompt Belgique-USA

Spectateur lors de Belgique-USA (930x620)

© REUTERS

Le "big duel" : Ce huitième de finale a passionné tant au "Plat Pays" qu'aux Etats-Unis. Et jusqu'aux dirigeants politiques. Le Premier ministre belge Elio de Rupo a ainsi tweeté son soutien aux Diables tandis que Barack Obama a pris quelques minutes pour suivre la rencontre avec des membres du personnel de la Maison-Blanche.

Barack Obama (930x620)

© REUTERS

A l'issue de la rencontre, Di Rupo a pu narguer son "adversaire". "Je te l'avais dit", a-t-il écrit en apostrophant Obama, avec un smiley...

*Voir la "bible" d'Europe1.fr en short

sur-le-meme-sujet-sujet_scalewidth_460_scalewidth_460

STATS EXPRESS - Cinq choses à savoir sur Belgique-Etats-Unis