L'Italie n'est pas prête, tout va bien

Andrea Pirlo, le stratège de l'équipe d'Italie.
Andrea Pirlo, le stratège de l'équipe d'Italie. © REUTERS
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TRADIZIONE  - Comme souvent avant la Coupe du monde, la Squadra Azzurra a connu une préparation agitée. Une situation qui a souvent réussi par le passé aux Transalpins.

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Que peut bien peser le Luxembourg face aux quadruples champions du monde italiens ?  Pourtant, le mercredi 4 juin, la Squadra Azzurra a réalisé l'exploit d'être tenue en échec par la 119ème nation au  classement FIFA (1-1), à quelques jours du coup d'envoi du Mondial 2014. Alors forcément le lendemain, la presse italienne a tiré à boulets rouges sur la Nazionale. "Il y a pas mal d'inquiétudes sur le niveau de l'équipe. Peu d'Italiens les voient aller au bout", observe Olivier Cougar, consultant Europe 1 pour le foot italien. Car les Transalpins joueront le premier tour de la Coupe du monde dans le groupe E, avec, rien que ça, l'Angleterre et l'Uruguay. Autrement dit, "le groupe de la mort".

Pas très amical. Une nation phare du football mondial restera donc sur le carreau dès les phases de groupe. Pour aborder ce terrible premier tour, les Italiens n'ont pas réalisé une préparation idéale. Outre le match nul contre le Luxembourg, la Squadra Azzurra a également été tenue en échec par l'Irlande, 0 à 0. Mais pour Eric Maggiori, spécialiste du calcio à So Foot, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives : "Si il y a bien une équipe sur qui on ne peut pas se baser sur les matches amicaux, c'est bien l'Italie. Ils ont dû gagner 5 rencontres amicales depuis 2010". Car c'est un fait, la Nazionale est toujours au rendez-vous.

Prandelli réconforte Balotelli après la finale de l'Euro 2012.

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Europhile. Les Transalpins restent même sur deux belles performances en compétition officielle. Après avoir été battus en finale de l'Euro 2012 par l'Espagne (4-0), les Italiens ont atteint la demi-finale de la Coupe des confédérations 2013, éliminés une fois encore par la Roja. Mais cette année, les hommes de l'entraîneur Cesare Prandelli doivent composer avec une cascade de blessures. Le milieu de terrain Riccardo Montolivo est forfait après sa fracture du tibia en amical, et l'attaquant Giuseppe Rossi n'a pas été retenu par le sélectionneur car jugé hors de forme après une saison minée par les blessures. "Mais en 1982 et en 2006, c'était encore pire. Et derrière, ils ont remporté la Coupe", rappelle Olivier Cougar.

Heureux précédents. Le souvenir des deux derniers titres de champions du monde est encore dans toutes les mémoires en Italie. En 1982, la Nazionale décroche sa troisième étoile alors que l'équipe nationale sort d'un scandale de paris truqués : le Totonero. Symbole ultime : le meilleur buteur du Mondial, auteur d'une réalisation en finale, n'est autre que Paolo Rossi, condamné en 1980 à deux ans de suspension pour son implication dans l'affaire. Pour Eric Maggiori, c'est même une tradition : "Dans l'histoire de la Squadra Azzurra, c'est toujours comme ça. Quand avant le Mondial ça se passe mal, ce n'est pas grave".  

Et les Français peuvent en témoigner...

Bis repetita. En 2006, la situation est quasi identique. Le championnat italien est éclaboussé par l'affaire des matchs truqués : le Calciopoli. La Juventus, où évolue de nombreux internationaux, est dans l'œil du cyclone et sera reléguée en deuxième division. Le 9 juillet, l'impensable se produit. L'Italie triomphe en finale de la Coupe du monde 2006, à Berlin, face à la France (1-1, 5 t.a.b à 3). "Les Italiens sont très superstitieux. Ils aiment bien se rappeler ces épisodes, ça les rassure", sourit Olivier Cougar. Fin mai, 51% des Italiens voyaient leur équipe atteindre les demi-finales du Mondial, selon un sondage BVA réalisé dans toute l'Europe. Malgré la préparation en demi-teinte de la Squadra Azzurra, pas sûr que ce pourcentage soit beaucoup retombé.

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