Comment vont les Bleus avant France-Allemagne ?

Les Bleus sont heu-reux !
Les Bleus sont heu-reux ! © Reuters
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COMMENT ÇA VAO -  A deux jours de son affrontement face à l’Allemagne, le groupe France se porte à merveille.

"On ne va pas y aller en touriste vendredi. On va jouer le coup à fond". Pour ça, on fait confiance à Didier Deschamps. A deux jours de ce très attendu quart de finale de Coupe du monde face à l’Allemagne, Europe1.fr s’est penché sur les raisons qui expliquent le bain d’enthousiasme dans lequel barbotent allègrement les Bleus.

Un groupe au point physiquement. Avant le match contre le Nigeria, les avis étaient unanimes : les Africains allaient "faire mal" aux Bleus car plus forts physiquement, plus habitués à jouer sous des fortes chaleurs. Avant l’Equateur, on s’inquiétait également de l’impact athlétique des joueurs sud-américains. Finalement, l’équipe de France a répondu aux défis. Mieux, elle les a remportés.

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Face aux solides Nigérians, les Bleus ont d’abord paru peu en jambes, presque amorphes (Benzema, si tu nous lis…). Puis à partir de la 60e minute de jeu, Valbuena and co ont repris le contrôle du jeu et étouffé les Super Eagles. Et c’est à dix minutes du terme que la France a pris les devants, avant de clore le suspense dans les arrêts de jeu. Le signe d’une préparation physique réussie. "Dire qu’on est supérieurs aux autres équipes sur ce plan serait prétentieux. Mais j’ai des joueurs qui, sur le plan athlétique, ont de très très bonnes données", a reconnu Didier Deschamps en conférence de presse.

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Benzema ronchonne… Pendant 45 minutes, il a marché, et a à peu près tout raté. Disparu le Benzema décisif contre le Honduras, oublié le Karim altruiste de la Suisse. Face au Nigeria, le meilleur Bleu des deux premières confrontations a semblé agacé par le choix de Didier Deschamps de l’exiler sur le côté gauche pour laisser la place dans l’axe à Olivier Giroud. C’est un secret de polichinelle : les deux hommes ne s’apprécient guère.

Cette attitude désinvolte du buteur du Real Madrid a donné l’impression qu’il envoyait un message à son sélectionneur : "à gauche, c’est fini". "Non, c’est votre impression", a rétorqué Didier Deschamps, avant d’assurer que si Benzema a retrouvé de l’entrain après l’entrée en jeu de Griezmann - à la place de Giroud… -, c’est uniquement car "le Nigeria a moins défendu " et "on a eu plus d’espaces aussi…". L’explication serait donc uniquement sportive. On a le droit d’en douter. Et Deschamps a aussi le droit de recadrer son attaquant numéro 1.

… mais pas les remplaçants. Si Karim Benzema n’apprécie pas son positionnement sur le terrain, lui a au moins la chance d’y être. Ce n’est pas le cas de tout le monde, et cela aurait pu engendrer des frustrations. Ce n’est pas le cas, à l’exception de Loïc Rémy, quelque peu frustré. Pour les autres, tout va bien. Le groupe semble bien en vivre ensemble, et c’est en tout le cas le message qu’il fait passer, notamment via les réseaux sociaux.

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En 2010, l’attitude des remplaçants avaient pollué la vie des Bleus. Ce n’est plus le cas, et Didier Deschamps fait tout pour que cela perdure. Quand il choisit de titulariser Griezmann contre le Honduras, il va expliquer sa décision à Olivier Giroud. "Cette déception est digérée (…). Le coach m'a parlé, c'est agréable", a ensuite reconnu le Gunner dans L'Equipe. Mis de côté au profit de Schneiderlin après la suspension de Cabaye contre l’Equateur, Rio Mavuba n’a rien dit. Eliaquim Mangala (en photo avec Pogba), Mickaël Landreau et Remy Cabella - les seuls à ne pas avoir eu droit à une seule minute sur la pelouse depuis le début du tournoi - non plus. "On est 23 frères, la décision peut venir du banc, tout le monde est concerné", résume Mathieu Valbuena.

Sakho rétabli, Varane aussi. Le défenseur de Liverpool, sorti sur blessure contre la Suisse et absent contre le Nigeria, ne se ressent plus de son élongation à la cuisse gauche. Il aurait peut-être même pu participer au 8e de finale face aux Super Eagles, mais le staff des Bleus a joué la sécurité. Un signe. En quart de finale, bien que Laurent Koscielny n’ait pas démérité face au Nigeria – Mamadou Sakho devrait donc vraisemblablement retrouver sa place.

A ses côtés, sans surprise, ce sera Raphaël Varane. Le défenseur de Real Madrid, impressionnant de sérénité depuis le début du tournoi, a pourtant fait un deuxième séjour à l’hôpital, après un premier passage pour une gastro-entérite. Lundi soir, dans l’avion qui ramenait les Bleus à leur camp de base, Varane a ressenti les premiers symptômes de la déshydratation. Dans un souci de précaution, il a donc dormi à l’hôpital. Mais depuis, les choses sont rentrées dans l’ordre. Une bien bonne nouvelle pour Didier Deschamps qui pourra compter sur sa paire de défenseurs axiaux.

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La France derrière eux. 1er juillet 2012 : 17% des Français assuraient avoir de la sympathie pour l’équipe de France. Deux ans plus tard presque jour pour jour, ils sont désormais 62%. Entre temps, les Bleus ont fait chavirer le stade de France face à l’Ukraine (3-0). Une qualification pour la Coupe du monde qui a tout changé. Hier arrogants et obnubilés par l’argent, les Bleus sont désormais perçus comme sympathiques et ouverts aux autres. A Ribeirao Preto, ils font un carton, Benzema en tête.

Didier Deschamps y est pour beaucoup. Dans son choix des hommes, d’abord : exit Nasri, M’Vila ou Ben Arfa. Dans son exigence quotidienne, ensuite. Les Bleus sont fortement invités à oublier leurs caques audio en descendant du bus et à aller signer des autographes. Fini également le blocus de Knysna, "la Desch" a choisi d’ouvrir - de temps en temps -, l’entraînement au public, qui s’en félicite.

 

 

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