Coupe du monde 2018 : "Diffuser du foot, c'est de l'image de marque"

Maxime Marchon et Grégoire Margotton sont impatients de couvrir la Coupe du monde en Russie.
Maxime Marchon et Grégoire Margotton sont impatients de couvrir la Coupe du monde en Russie.
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T.LM. , modifié à
Invités de Village médias, lundi, Grégoire Margotton (TF1) et Maxime Marchon (So Foot) estiment que traiter la compétition est très important pour la réputation des médias.
INTERVIEW

Comment les médias français vont-ils traiter la prochaine Coupe du monde de football en Russie ? À six mois de la compétition, les rédactions commencent à préparer ce grand rendez-vous sportif. Invités de Philippe Vandel dans Village Médias, lundi, le commentateur des matches sur TF1 Grégoire Margotton et le rédacteur en chef de So Foot Maxime Marchon ne sont évidemment pas en reste. Ils ont tenté d'expliquer pourquoi le grand raout du football mondial est crucial pour leurs médias respectifs.

TF1 diffusera 28 matches. Entre TF1 et So Foot, tout diffère, du nombre de journalistes envoyés en Russie (pas plus de 5 chez le mensuel) à la ligne éditoriale. Si beIN Sports diffusera l'ensemble des rencontres, la première chaîne va elle retransmettre 28 matches, dont 16 pour le premier tour. "Les plus beaux", se félicite Grégoire Margotton, "comme Espagne-Portugal, le match d'ouverture et tous les matches des Bleus. Ensuite, il y aura cinq huitièmes de finale, quatre quarts de finale, les deux demi-finales, la petite finale et la finale." Y aura-t-il des rencontre sur TMC, autre chaîne du groupe ? "A priori, tout sera sur TF1 mais éventuellement, il peut y avoir un ou deux matches sur TMC." 

Pourquoi diffuser du foot si ce n'est pas rentable ? Mais diffuser du football coûte très cher : 130 millions d'euros pour la Coupe du monde 2014, avec des spots de 30 secondes qui peuvent dépasser les 350.000 euros en finale. Souvent, l'opération n'est pas rentable. L'enjeu est ailleurs, insiste Grégoire Margotton : "C'est une question d'image. Bien sûr que c'est fort pour TF1 d'être la chaîne des Bleus, évidemment que c'est important." Même constat pour Maxime Marchon : "Quand on regarde les regards d'audience à la fin de l'année, ce sont très souvent les matches de foot, donc c'est encore l'image de marque" qui en sort renforcée.

Des angles à part chez So Foot. Pour So Foot, le traitement de la compétition sera bien différent. "On va aller rencontrer d'autres gens que les footballeurs, s'intéresser notamment à la politique de Vladimir Poutine. On va aller voir les hooligans russes cet hiver pour savoir ce qu'il prépare pendant le Mondial, car ils avaient mis le bazar à Marseille" pendant l'Euro, détaille Maxime Marchon. "Tous nos pigistes seront envoyés un peu partout en France et aussi en Allemagne, en Angleterre ou en Belgique", avec une production d'articles supérieure à la normale, indique-t-il. Car c'est l'une des caractéristiques de cet événement majeur : pendant un mois entier, la plupart des rédactions vont vivre au rythme des matches.