Coupe de France : Orelsan, fan de Caen avant d'être fan de foot

Le rappeur originaire de Caen donnera mercredi le coup d'envoi de la demi-finale de Coupe de France entre le Stade Malherbe et le PSG.
Le rappeur originaire de Caen donnera mercredi le coup d'envoi de la demi-finale de Coupe de France entre le Stade Malherbe et le PSG. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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Invité exceptionnel de "Y'a Pas Péno !", mercredi avant la demi-finale de Coupe de France Caen-PSG, le rappeur est un grand amoureux du club normand. Pour le reste, c'est une autre histoire…

On serait presque tenté de le traiter de "footix". Derniers transferts, classements, jeunes joueurs en vogue... Orelsan ne connaît pas grand-chose au foot, et il l'assume. Son truc à lui, c'est plutôt le basket. Mais le rappeur de Caen, invité de Y'a pas péno ! mercredi, à l'occasion de la demi-finale de Coupe de France entre le Stade Malherbe et le PSG, cultive le paradoxe : dans ses chansons, au cinéma ou à travers ses interviews, il ne manque jamais de souligner son amour pour le club normand. 

Une enfance entre "Olive et Tom" et vignettes Panini. Dans la famille du jeune Aurélien, à Alençon, tout le monde vibre pour le grand club du coin. Son père, son grand-père et son frère y sont même abonnés. Lui aime jouer au foot avec ses cousins et collectionne les vignettes Panini, entre deux épisodes d'Olive et Tom. Avec une affection particulière pour les gardiens, le virtuel Thomas Price en tête.

Willy Görter plus que Jean-Pierre Papin. À 8 ans, il assiste à son premier match, au stade du Venoix, l'ancienne enceinte caennaise. Nous sommes en 1990, et les Normands tiennent en échec l'OM de Jean-Pierre Papin, Chris Waddle et Basile Boli. Score final : 0-0. "On a vu passer des stars dans les équipes adverses, mais ce qu'on aimait, c'était soutenir nos joueurs", raconte-t-il dans une interview au Journal du Dimanche, en 2015. Ceux qui le font rêver s'appellent plutôt Willy Görter (1991-1993), Stéphane Dedebant (1992-1997), Hippolyte Dangbeto (1990-1995) ou le grand attaquant suédois Kennet Anderson (1994-1995).

Un logement à 300 mètres du stade. Adolescent, il habite même à moins de 300 mètres du stade Michel-d'Ornano. "Lorsque je n'avais pas de billet, il m'arrivait de rester devant les tourniquets à manger des merguez avec les vendeurs ambulants. J'aimais bien l'ambiance", confiait-il dans le JDD. Mais "Orel" s'éloigne peu à peu du football, au profit du basket, qu'il pratique en club. Contrairement à son cousin, mascotte du club pendant trois ans, ou son frère, devenu journaliste sportif, il suit le foot d'assez loin. Avec toujours Caen près du cœur.

Des références dans ses chansons... Dans l'un de ses tout premiers clips, Différent, c'est avec beaucoup de fierté qu'il arbore ainsi le maillot Bleu et Rouge. Quelques années plus tard, avec son acolyte Gringe, l'autre membre du duo Casseurs Flowteurs, il tourne quelques scènes d'un autre clip, pour le morceau Des histoires à raconter, dans les tribunes du stade d'Ornano. Orelsan lâche aussi quelques phases footballistiques dans ses chansons : "Tu paries la moitié d'ton salaire que Caen va gagner... Mauvaise idée !", lance-t-il notamment dans le titre Mauvaise idée, quand il ne file pas la métaphore avec des stars du ballon rond :"J’conclus toujours une pénétration comme Rooney avec la balle au pied", dans le controversé Saint-Valentin, ou "Passe-moi le cro-mi, que j'me serve de ma tête comme le but de Basile Boli", dans 1990.

 

 

… Mais surtout dans son film. Mais c'est surtout dans son film Comment c'est loin, sorti en 2015 et coréalisé avec Christophe Offenstein, qu'il glisse le plus de clins d'œil au SMC. Fanions, écharpes accrochées aux voitures… À bien y regarder, on aperçoit même un maillot de Xavier Gravelaine, ancienne gloire du club devenu directeur général - et également invité de Y a pas péno !" mercredi. Orelsan y fait aussi une dédicace à Franck Dumas, joueur (1987-1992 et 2001-2004), puis entraîneur (2001-2004) du Stade Malherbe. "J'avais un poster de lui dans mon salon il y a quelques années. C'est une publicité qu'il avait faite pour un magasin de meubles. À l'époque, on aimait bien regarder ses interviews, pour se marrer. Il avait un côté rustre, un peu fou", expliquait encore le rappeur au JDD.

"Je ne connais aucun chant de supporters". Ce n'est donc pas tant le jeu qui intéresse Orelsan, mais tout ce qui entoure le club. Le côté familial, sûrement. "Par contre, je ne connais aucun chant de supporters", avouait-il en 2015, avant de témoigner, quelques semaines plus tard, de son soutien aux joueurs de Patrice Garande, à travers une vidéo :

Une relation particulière se noue alors entre le rappeur et le club, qui l'invite plusieurs fois à chanter à la mi-temps de ses matches. Mercredi, il aura l'honneur de donner le coup d'envoi de la demi-finale de Coupe de France contre le PSG, avant de vibrer en tribunes… De façon simple, basique.

Orelsan et Xavier Gravelaine sont les invités exceptionnels de Y'a pas péno ! en direct et en public du stade Michel-d'Ornano à Caen, mercredi à 17 heures.