Coupe Davis : Yannick Noah veut imposer son autorité

Yannick Noah (1280x640) Jacques DEMARTHON/AFP
Yannick Noah arborait un look petit pull-casquette des plus seyant, mardi, en conférence de presse. © Jacques DEMARTHON/AFP
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INTENTION - Le nouveau capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis entend faire respecter des règles au sein du groupe France.

"C'est aujourd'hui qu'il faut que le message soit compris, ce n'est pas l'année prochaine." Des petites phrases "chocs" comme celles-ci, Yannick Noah, tout fraîchement nommé capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, en a lâché quelques-unes, lors de sa conférence de presse de (re)présentation, lundi, à Roland-Garros. Vainqueur de l'épreuve phare du tennis mondial en 1991 et 1996 à ce même poste de capitaine, qu'il a occupé pendant 5 ans dans les années 1990, "Yann" entend se donner les moyens de son ambition : remporter le Saladier d'Argent une troisième fois. Et pour cela, il entend rompre avec les passe-droits et les régimes de faveur qui ont pu avoir cours ces dernières années.

"Celui qui sort du cadre, il sort (de l'équipe)." "Bien sûr qu'à un moment, il faut établir un cadre, mais il faut surtout dans le cas de joueurs qui sont hyper sensibles, qui ont un ego car ce sont des champions, il faut savoir gérer ça, et mettre ces egos au service de notre équipe", a insisté Noah. "Au début d'une saison, le cadre est bien défini, et celui qui sort du cadre, il sort (de l'équipe). Il n'y a pas un avertissement, deux avertissements, trois avertissements. On en avait parlé, on s'est tapé dans la main, on s'est regardé dans les yeux, on est des hommes, on est des champions et quand on se dit les choses, on fait les choses, on va au bout."

"Je n'aurai pas peur de faire preuve d'autorité." Entre joueurs qui boudent et blessures inavouées, les deux dernières saisons tricolores en Coupe Davis ont été marquées par plusieurs polémiques. "Il faut savoir faire preuve d'autorité et prendre des décisions qui peuvent être douloureuses, mettre de côté quelqu'un qui peut être ton leader, ton ami", relève Noah, au début toujours aussi posé. "Très souvent, j'ai dû faire preuve d'autorité et là encore, je n'aurai pas peur de faire preuve d'autorité parce que je pense que ça a manqué, entre autres (lors des dernières campagnes menées par le capitaine Arnaud Clément, ndlr)."

"J'ai espoir de réorganiser certaines choses." Depuis sa dernière victoire en 2001, sous le capitanat de Guy Forget, la France a subi trois échecs en finale de la Coupe Davis, en 2002 et 2010 toujours avec Forget à sa tête et en 2014 sous le mandat de Clément. "J'ai espoir de recadrer, de réorganiser certaines choses. J'ai la conviction profonde que je peux le faire. J'en ai parlé avec les joueurs et je suis très confiant", a encore expliqué Noah. "J'ai des contacts avec tous les joueurs : (Gilles) Simon, (Richard) Gasquet, (Jo-Wilfried) Tsonga, (Gaël) Monfils, (Nicolas) Mahut, (Pierre-Hugues) Herbert, (Julien) Benneteau, (Lucas) Pouille, (Adrian) Mannarino, (Benoît) Paire. Je veux que tous les joueurs soient concernés. Je veux qu'ils sachent comment on va fonctionner." Avec un premier tour de Coupe Davis prévu en mars 2016, Noah-le-leader a six mois pour former ses hommes...