Conflit OM-Lyon : Boudjellal, qui veut "tout casser" chez Aulas, "n'appelle en aucun cas à la violence"

Mourad Boudjellal a décidé de calmer le jeu dimanche, après ses propos polémiques de la veille.
Mourad Boudjellal a décidé de calmer le jeu dimanche, après ses propos polémiques de la veille. © REMY GABALDA / AFP
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avec AFP
Samedi, le président du RC Toulon avait déclaré : "On a envie de tout casser chez Jean-Michel Aulas. Parce qu'il le mérite bien". "Tout casser en termes d'ambiance", précise-t-il dimanche.

"Je n'appelle en aucun cas à la violence" : face à la polémique, le président du Rugby Club Toulon Mourad Boudjellal a calmé le jeu dimanche après avoir déclaré la veille qu'il avait "envie de tout casser" chez Jean-Michel Aulas, le président du club de football de Lyon.

"Tout casser... en termes d'ambiance". "J'aime m'amuser de l'actualité et j'ai donc fait référence au public marseillais qui souhaite se rendre chez Jean-Michel Aulas (au Parc OL de Lyon le 16 mai pour éventuellement disputer la finale de la Ligue Europa si l'OM se qualifie face à Salzbourg jeudi, NDLR). Et comme de notre côté, les demi-finales du Top 14 se disputent dans ce même stade (25 et 26 mai, NDLR), nous avons la même volonté (Toulon est assuré de disputer au moins les barrages)", a précisé Boudjellal dans un communiqué. "Et quand j'ai précisé 'se rendre à Lyon pour tout casser' (toujours en référence au chant des supporters marseillais), il va sans dire que je n'appelle en aucun cas à la violence, que ce soit dans le foot ou dans le rugby. Nous souhaitons juste y aller pour tout casser en termes d'ambiance" a-t-il ajouté.

Appel à "revenir à la raison". "J'ai beaucoup de respect pour le travail entrepris par Jean-Michel Aulas et ses équipes depuis des années et n'ai évidemment aucune animosité envers ce club et son président. J'appelle tous les médias et supporters à revenir à la raison et à mieux appréhender le second degré", a conclu le volcanique président du RCT. La veille devant la presse, après la victoire de son club face à Castres (59-13) synonyme de qualification pour la phase finale du Top 14, Boudjellal avait déclaré : "On a envie de tout casser chez Jean-Michel Aulas. Parce qu'il le mérite bien".

Un contexte très tendu. L'entraîneur de Lyon Bruno Genesio avait trouvé samedi "scandaleux" ces propos prononcés dans un contexte de forte animosité entre Aulas et son homologue marseillais, Jacques-Henri Eyraud, après les sanctions qui ont suivi des incidents du match du 18 mars entre les deux équipes, à la lutte en championnat pour une place en Ligue des champions. Les deux présidents s'échangent depuis des amabilités via les réseaux sociaux ou la presse, au point que la présidente de la Ligue de football professionnel, Nathalie Boy de la Tour, a appelé "au calme", samedi, dans un entretien à l'AFP.

 

Le Conseil de l'éthique tance Aulas et Eyraud

Le Conseil national de l'éthique (CNE) "demande instamment" aux présidents de Lyon et Marseille de "faire preuve en toutes circonstances de modération", dans un courrier qu'il leur a envoyé samedi et que s'est procuré l'AFP dimanche. Le CNE "regrette que des propos polémiques, mettant en cause des acteurs et des instances du football français, puissent être tenus publiquement, notamment via les réseaux sociaux et par voie de presse", a-t-il écrit à Jean-Michel Aulas et Jacques-Henri Eyraud. "Le Conseil national de l'éthique vous demande instamment de vous abstenir de comportements de cette nature et de faire preuve en toutes circonstances de modération", a poursuivi l'instance, rattachée à la Fédération (FFF).