Boxe-Poids lourds : troisième succès expéditif mais peu convaincant pour Yoka

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Le Belge Baghouz, embauché 8.000 euros pour tenir son rôle de "vilain", n'a pas fait longtemps illusion face à Yoka. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce troisième match en professionnel n'a pas convaincu au vu de la faiblesse de l'opposition portée par le Belge Ali Baghouz. 

Tony Yoka a obtenu samedi à Boulogne-Billancourt une victoire expéditive face au Belge Ali Baghouz, mais sans convaincre au vu de l'insigne faiblesse de l'opposition.

Les huées d'une partie du public. Dans une salle de la Seine Musicale qui accueillait sa première soirée de boxe, il n'a certes pas commis de fausse note pour son troisième combat mais n'aura pas mérité un rappel. "Ce n'est que le début", a déclaré un Yoka bravache sur le ring, sous les huées d'une partie de la foule, visiblement déçue d'une issue aussi rapide.

Baghouz dans le rôle du "vilain". Le Français était accompagné de son équipe, composée d'une dizaine de personnes, qui paraissait pléthorique au regard de l'enjeu. Le choix de Baghouz, videur à ses heures perdues, a priori une opposition moins consistante que l'Américain Jonathan Rice, battu aux points en octobre, avait étonné. Le Belge, embauché 8.000 euros pour tenir son rôle de "vilain", n'a pas fait longtemps illusion. Dès la première reprise, il posait un genou à terre puis, une nouvelle fois touché, crachait son protège-dents après avoir reçu un violent crochet du droit. Sauvé par le gong, il était ensuite proprement expédié dans le deuxième round, étant incapable de contenir un Yoka, plus grand de treize centimètres.

"Faire taire tous mes détracteurs". "Je voulais faire taire tous mes détracteurs qui parlaient de mon manque de puissance", s'est justifié le Français. Le champion olympique de Rio, qui devait amasser de l'expérience sur un format plus long en huit rounds, ne fera donc pas taire les critiques sur le niveau de ses victimes et l'exposition jugée excessive par certains que lui octroie Canal+. "J'écoute les conseils de Virgil Hunter sur le profil de mes adversaires, autrement à quoi bon s'entourer d'un entraîneur de ce niveau ?", a expliqué Yoka à propos du mentor d'Andre Ward, qui a dominé les super-moyens entre 2009 et 2015. 

Cinq ou six combats en 2018. 2018 doit lui permettre d'accélérer : cinq ou six combats sont prévus, dont plusieurs aux Etats-Unis lors de soirées où il ne serait pas la vedette. "Cela me permettra de me confronter à un autre public et de commencer à m'exporter à l'international", souligne Yoka.