Boxe-Dopage : Tony Yoka plaide "la négligence" et assumera "les conséquences"

"C'était des contrôles inopinés, il ne s'agit pas d'une affaire de dopage", estime Tony Yoka.
"C'était des contrôles inopinés, il ne s'agit pas d'une affaire de dopage", estime Tony Yoka. © Martin BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le médaillé d'or de Rio a été suspendu un an avec sursis le 12 décembre dernier pour avoir manqué quatre contrôles inopinés. 

Tony Yoka, sous la menace d'une suspension ferme pour des manquements à la réglementation antidopage, a plaidé jeudi "la négligence" et assuré qu'il assumerait "toutes les conséquences".

"Il ne s'agit pas d'une affaire de dopage". "C'est vrai qu'il y a eu de la négligence de ma part, surtout après les JO", a reconnu le médaillé d'or de Rio, dans une interview diffusée sur Infosport+, chaîne du groupe Canal+ avec lequel le boxeur est sous contrat. Le 12 décembre dernier, le boxeur français a été suspendu un an avec sursis par la Fédération française de boxe pour avoir manqué quatre contrôles inopinés entre juillet 2016 et juillet 2017.

"C'était des contrôles inopinés, il ne s'agit pas d'une affaire de dopage", a rappelé Yoka, qui, en cas de suspension ferme, pourrait voir le lucratif contrat le liant à la chaîne cryptée jusqu'en 2020 être remis en cause. "En tant que champion olympique, je me dois de donner l'exemple et je ne l'ai pas fait", a-t-il toutefois souligné. "Le fait qu'on puisse m'associer à du dopage et faire l'amalgame avec un 'no show' (non-présentation), ça me fait mal", a confié le boxeur de 25 ans.

Risque d'un ou deux ans de suspension ferme.L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) s'est saisie de l'affaire et l'époux d'Estelle Mossely, également championne olympique de boxe, risque normalement entre un et deux ans de suspension, ferme cette fois. "J'assumerai toutes les conséquences", assure Yoka. Mais ajoute-t-il, "être absent des rings un an ou deux ans, ce serait très dur pour moi", "un coup d'arrêt". "J'ai tout misé sur ma carrière, je suis parti aux États-Unis pour m'entraîner, je sens que je peux faire quelque chose de grand dans mon sport", explique celui qui souhaite devenir le premier boxeur français champion du monde des poids lourds.

Il exclut l'idée de boxer à l'étranger. Yoka a par ailleurs écarté l'idée de boxer à l'étranger afin de contourner une suspension éventuelle de l'AFLD. "Moi, ça ne m'intéresse pas, j'ai envie de boxer devant mon public", souligne le Tricolore, qui affrontera son compatriote Cyril Léonet le 7 avril prochain à Paris pour son quatrième combat chez les professionnels.