Battre le record de Coville ? "Peu probable", juge Gabart

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© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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Le vainqueur du Vendée Globe 2012-2013, qui va se lancer l’hiver prochain dans un tour du monde en solitaire, estime qu’il sera "très difficile" de faire mieux que Thomas Coville.
INTERVIEW

Comme beaucoup, François Gabart est admiratif de l’exploit réalisé par Thomas Coville, nouveau détenteur du tour du monde à la voile en solitaire en 49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes. Le navigateur avait annoncé qu’il se lancerait lui-même dans la course à ce record l’hiver prochain. Et il sait que ce sera très dur. "Je vais essayer de battre ce record qui est maintenant très, très élevé. Là, on repousse encore les limites de ce qu’on pouvait imaginer. C’est assez fabuleux", a réagi le vainqueur du Vendée Globe 2012-2013 lundi sur Europe 1. "C’est une source de motivation qui est énorme parce qu’on se dit qu’il n’y a pas de limites. Ça me motive et ça me fascine."

"Sans être défaitiste, juste réaliste…" François Gabart n’a pourtant pas caché que la marche était désormais très haute, peut-être trop. "C’est le sort des records d’être battu au fur et à mesure du temps. De là à dire qu’il va être facile à battre, évidemment que non. Est-ce que je vais être capable de le battre l’hiver prochain ? Je ne sais pas. Ce sera probablement très difficile. On peut presque même dire que c’est peu probable, sans être défaitiste, juste réaliste", a affirmé le marin. "En revanche, j’ai la conviction profonde qu’il faut tout tenter pour battre ce record."

"Il faut que la mer nous laisse passer". Et pour aller plus vite, François Gabart connaît les clés du succès. "Il faut d’abord un bateau bien préparé, capable d’aller vite, c’est le cas du trimaran Macif. Il faut être capable de le pousser, donc il va falloir aller encore un peu plus vite. Vingt-quatre nœuds de moyenne, c’est énorme. On peut aller plus vite pendant quelques heures, est-ce que je serai capable de le faire pendant cinquante jours ? Je n’en ai aucune idée, mais je vais tenter", a-t-il assuré. "Et puis, il faut aussi de la réussite, c’est une évidence, notamment météorologique. Il faut que la mer nous laisse passer, que le vent nous porte jusqu’au bout. Thomas a eu ça et il a réussi à saisir cette opportunité à merveille."