Barrage aller de Ligue des champions : Nice condamné à l'exploit après sa défaite à Naples (2-0)

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Nice n'a jamais vraiment inquiété Naples. © CARLO HERMANN / AFP
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Réduits à neuf à dix minutes de la fin, les Niçois se sont inclinés face à Naples (2-0) après avoir été dominés techniquement de bout en bout.

La mission s'annonçait compliquée pour Nice, opposé à Naples en barrages de la Ligue des champions. Elle est désormais quasiment impossible après la défaite des Aiglons en Italie au match aller (2-0). Privés de Balotelli, Srarfi et de leur recrue star de l'été Sneijder, les Niçois ont été dominés techniquement par les Napolitains. Les hommes de Lucien Favre ont même terminé la rencontre à neuf après les expulsions de Koziello et Pléa.

Nice étouffé. Les Napolitains, troisièmes de Serie A la saison passée, ont donné le ton d'entrée de jeu. Pressant haut les Niçois et exploitant les nombreux espaces laissés dans la défense à cinq du Gym, les locaux ont installé leur jeu fait de longues ouvertures et d'accélérations fulgurantes. Au bout de 10 minutes, Callejon a fait passer un premier frisson mais sa tête est passée juste au-dessus. Les supporters du Napoli n'ont pas attendu beaucoup plus longtemps pour exulter. Lancé par Insigne dans la profondeur, le Belge Dries Mertens a effacé Yoan Cardinale, dont la sortie était un peu hasardeuse, et a ouvert le score dans le but vide (13ème).

Timide révolte. Débordés par le jeu fluide des Napolitains, les Aiglons ont fait le dos rond avant de se réveiller (un peu) après la demi-heure de jeu. En cinq minutes, ils ont fait trembler les supporters locaux. Mais Koziello, bien servi par Jallet (35ème), puis Saint-Maximim (40ème) ont trop croisé leurs frappes. Naples n'a pas tardé à réagir : comme pour mettre les choses au point, Marek Hamsik a obligé Cardinale à une superbe parade dans la minute suivante. Les Niçois étaient tout heureux de rentrer aux vestiaires avec seulement un but de retard. 

Naples a entamé la seconde période comme la première : sur les chapeaux de roue. Insigne a réchauffé les gants de Cardinale mais il était en position de hors-jeu au moment de frapper (47ème). Puis c'est Mertens qui a obligé le portier niçois à être vigilant : sa frappe sur la droite de la surface était repoussée trop fébrilement par Cardinale et Insigne aurait pu profiter du rebond pour marquer dans le but vide. Mais, en bout de course, il n'a pas pu redresser la trajectoire et n'a touché que le poteau (51ème).

Pénalty évitable. Les minutes s'égrenaient et Naples continuait de dominer. Une statistique illustre la défaillance niçoise : les Aiglons n'ont pas cadré une seule de leur six tentatives du match. Un peu après l'heure de jeu, le défenseur Arnaud Souquet a trouvé la barre transversale de... Cardinale, en tentant de dégager un centre d'Allan (64ème). Sur le corner qui a suivi, le gardien niçois a bien repoussé une lourde frappe d'Insigne. Pressés haut et destabilisés, les hommes de Lucien Favre ont craqué à la 70ème minute, la faute à la maladresse de Jallet qui, en tentant de dégager un ballon à l'entrée de la surface, a déstabilisé l'intenable Mertens. Jorginho a trompé Cardinale du plat du pied et Naples menait tranquillement 2-0.

Une double expulsion qui fait mal. La fin de match a viré au calvaire pour les Niçois. Coupable d'un tacle non maîtrisé sur le Polonais Milik, Vincent Koziello a été directement expulsé par l'arbitre. Il a été accompagné par Alassane Pléa, venu bêtement contester la décision de l'arbitre et sanctionné d'un deuxième carton jaune (79ème). Réduits à neuf, les coéquipiers de Jean-Michaël Séri, encore précieux mercredi, se sont résignés à leur sort. Arc-boutés en défense, ils se sont employés à préserver le résultat et l'infime espoir de qualification qu'il peut encore susciter. Mais il faudra au minimum un miracle pour que Nice dispute la Ligue des champions cette année.