Avant l'Euro 2016, les paris sportifs s'envolent sur Internet

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© JOEL SAGET / AFP
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M.B. et Cyrille de la Morinerie
En France, plus de 516 millions d'euros ont été misés en ligne depuis le début de l'année, principalement sur des matches de football.

Les sites de paris sportifs se frottent les mains. Depuis le début de l'année, les paris en ligne ont explosé sur les plateformes spécialisés. Au total, les joueurs ont misé plus de 516 millions d'euros au premier trimestre 2016, soit une augmentation de 47% par rapport à la même période en 2015. C'est moins qu'en Italie ou en Angleterre, mais le secteur est en plein essor.

Des parieurs plutôt jeunes et portés sur le foot. Selon les données de l'autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), que le journal Le Monde a publiées en avant-première, les paris sportifs sur Internet attirent de plus en plus de jeunes. Deux-tiers des parieurs ont ainsi moins de 35 ans. L'écrasante majorité d'entre eux (92%) sont des hommes et, dans six cas sur dix, ils misent sur des compétitions de football. "C'est vrai que je ne peux pas m'empêcher, dès qu'il y a un match important, d'aller le jouer", confie ainsi Benjamin à Europe 1. Cet étudiant de 25 ans s'est pris au jeu pour "avoir cette petite excitation en plus pendant le match" et "être vraiment à fond dans l'événement". 

L'Euro en ligne de mire. L'envolée des mises est due à l'arrivée de nouveaux parieurs, attirés par le jeu et l'approche de l'Euro de football, dont le coup d'envoi sera donné le 10 juin prochain. Il ne s'agit donc pas "d'un effet d'addiction", précise Charles Coppolani, le président de l'Arjel. "C'est plutôt un intérêt. Les opérateurs ont essayé d'attirer de nouveaux joueurs, sans doute dans la perspective de l'Euro."

Guerre des prix. Mais ce marché en plein boom n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les plateformes de paris. Une véritable guerre des prix s'est en effet engagée pour attirer de nouveaux clients. À force de proposer des cotes de plus en plus attractives, certains sites ont manqué de revenus et ont été contraints de fermer.