Aulas et les fumigènes : ouverture d'une enquête judicaire

© PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP
Les faits remontent au match Lyon-Marseille au mois de décembre, à la fin duquel Jean-Michel Aulas avait lui-même craqué un fumigène.

Une enquête est en cours à Lyon après l'utilisation de fumigènes, notamment par le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, au Parc OL après un match contre Marseille en décembre, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Cette enquête préliminaire pour "introduction et usage de fusées ou d'artifices dans une enceinte sportive" avait été ouverte "dans les jours qui ont suivi" le match du 17 décembre remporté par Lyon (2-0), a précisé la même source, confirmant une information du journal L'Équipe.

Aulas et Genesio avaient craqué des fumigènes. Ce soir-là, le groupe de supporters des "Bad Gones" fêtait son 30e anniversaire. Les fumigènes faisant partie de son "identité", l'OL avait accepté que ses membres puissent en utiliser de manière encadrée. Jean-Michel Aulas et l'entraîneur Bruno Genesio avaient eux-mêmes craqué des fumigènes avec les supporters.

Des procédures ont "déjà été diligentées" contre des personnes reconnues dans le public pour avoir fait usage de fumigènes lors du match, selon la source judiciaire, qui a ajouté que l'enquête en cours visait notamment à identifier les cadres et joueurs du club lyonnais ayant pu faire de même. Jean-Michel Aulas n'a pas encore été entendu dans le cadre de cette enquête, a-t-on précisé de même source.

"J'étais chez moi." En janvier, lors d'une conférence de presse, le président de l'OL avait estimé que "le match était terminé" quand les faits s'étaient produits. "Nous sommes dans un stade privé. J'étais chez moi", avait-il dit. "J'ai l'habitude de prendre les décisions en toute connaissance de cause et d'assumer mes responsabilités. J'avais prévenu la Ligue de ce qui pourrait se passer (...). Pour moi, c'était une réussite", avait assuré Jean-Michel Aulas.

Le 25 janvier, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a infligé deux matches à huis clos, dont un avec sursis, au virage nord du Parc OL pour sanctionner l'épisode. Sur le plan pénal, la peine encourue est de trois ans d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.