Attaque du bus de Dortmund : le Borussia doit surmonter le traumatisme

Les joueurs du BvB sont apparus très choqués après l'attaque de leur bus.
Les joueurs du BvB sont apparus très choqués après l'attaque de leur bus. © PATRIK STOLLARZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Le club allemand est sous le choc après les explosions près du bus de l’équipe avant le huitième de finale aller contre Monaco. Le match aura malgré tout lieu mercredi à 18h45. 

Pour le Borussia Dortmund, le football paraît accessoire depuis les incidents de mardi soir. Alors que le bus de l’équipe allemande se dirigeait vers le stade, des explosions ont atteint le véhicule au niveau des fenêtres, blessant légèrement le défenseur Marc Bartra. Conséquence de cette attaque : le quart de finale aller de la Ligue des champions contre Monaco, initialement prévu mardi soir, a été reporté à mercredi (18h45). Le club allemand, choqué, devra pourtant se préparer à jouer au lendemain de ce grave incident.

Un choc psychologique. Le récit de Roman Bürki, le gardien de but du Borussia, témoigne du choc psychologique subi par les joueurs du club allemand. "Après l'explosion, nous nous sommes tous baissés dans le bus, ceux qui pouvaient se sont couchés par terre", a raconté le Suisse au site Blick.ch. "Le bus s'engageait sur la route principale lorsqu'il y a eu une énorme détonation".

L’explosion a fait voler en éclat une partie des vitres du bus. Le défenseur Marc Batra, assis à l’arrière à côté de Roman Bürki, est même touché par des éclats de la vitre arrière. L’Espagnol, immédiatement transporté à l’hôpital, a dû être opéré du poignet dans la soirée. Les autres joueurs, eux, sont sonnés. "Plus personne ne pensait à jouer au football", poursuit Roman Bürki. "Toute l'équipe est en état de choc. Ce sont des images que l'on ne peut pas s'enlever de la tête", a déclaré à son tour le directeur exécutif du club allemand, Hans Joachim Watzke.

Moins de 24 heures pour se remettre. Dans ce contexte, le report du match à peine 24 heures après les faits est-il la bonne solution ? Steffen Freund, ancien joueur de Dortmund vainqueur de la Ligue des champions en 1997, en doute fortement. "S'il y a eu une attaque directe contre le bus, ce ne sera pas évacué d'ici mercredi. C'est impossible de surmonter cela mentalement et psychiquement", a-t-il déclaré peu après les faits. Selon Nabil Djellit, journaliste à France Football et consultant pour Europe 1, plusieurs joueurs du BvB ne voudraient pas jouer dès mercredi. Mais aucun d'entre eux ne s'est pour l'instant exprimé publiquement sur la question. 

Les dirigeants du Borussia espèrent en tout cas que leurs hommes seront en mesure de jouer. "J'espère que l'équipe sera, dans une certaine mesure, en état de se présenter demain pour un match de compétition", a souhaité Watzke. Le président du Borussia, lui, voulait croire en la capacité de résilience de ses protégés. "Les joueurs vont réussir à dépasser cela et à jouer. Le pire, ce serait que ceux qui ont mené cette attaque arrivent à leurs fins", a assuré Reinhard Rauball. Une chose est cependant certaine : la fête, qui s’annonçait belle entre deux équipes spectaculaires et offensives, a été gâchée.