Wozniacki justifie son rang

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Yannick SAGORIN , modifié à
Caroline Wozniacki a remporté le tournoi de Pékin, ce lundi, au terme d'une finale qui l'opposait à l'autre joueuse en forme en cette fin de saison: Vera Zvonareva. La Danoise s'est imposée en trois sets (6-3, 3-6, 6-3), célébrant ainsi de la plus belle manière sa promotion à venir au rang de n°1 mondiale. Un sixième trophée cette saison qui devrait du reste lui permettre de finir 2010 au sommet, en l'absence des soeurs Williams.

Caroline Wozniacki a remporté le tournoi de Pékin, ce lundi, au terme d'une finale qui l'opposait à l'autre joueuse en forme en cette fin de saison: Vera Zvonareva. La Danoise s'est imposée en trois sets (6-3, 3-6, 6-3), célébrant ainsi de la plus belle manière sa promotion à venir au rang de n°1 mondiale. Un sixième trophée cette saison qui devrait du reste lui permettre de finir 2010 au sommet, en l'absence des soeurs Williams. Au-delà d'un simple titre WTA, la hiérarchie mondiale de cette fin d'exercice 2010 était en jeu ce lundi à Pékin. Les caprices de la météo chinoise ce week-end avaient concédé 24 heures de battement aux deux dernières prétendantes au fauteuil de n°1 à l'heure du bilan annuel, faute de soeurs Williams sur le circuit. Un battement, et des battements de coeur surtout, tant cette confrontation entre Caroline Wozniacki et Vera Zvonareva était attendue. Assurées respectivement des premier et troisième rangs à la WTA avant coup, les deux rivales avaient l'occasion de suralimenter leurs ambitions en cas de succès. Et c'est la mieux nourrie en la matière qui l'a emporté... Entre les têtes de série n°1 et 2 du tournoi, les débats sont d'abord disputés sans pour autant être crispés. Très vite dans leur match, les deux joueuses remportent en bataillant leur première mise en jeu, Wozniacki cédant toutefois rapidement son service, pour se retrouver menée 1-3. Le jeu suivant, particulièrement intense dans l'échange, voit la Danoise se ressaisir, et recoller à 2-3. Dès lors, Zvonareva perd ses moyens, dépassée par la montée en régime de son adversaire. Revenue à hauteur, la future n°1 mondiale prend l'ascendant au tableau d'affichage avec panache et réussite - le filet aidant - avant de breaker blanc et de s'adjuger le premier set (6-3). On joue déjà depuis trois-quarts d'heure dans la nuit pékinoise. Rendez-vous à Doha A l'entame de la deuxième manche, la Russe s'attèle à stopper l'hémorragie. Consciente d'être en capacité de bousculer une opposante qu'elle a déjà dominée deux fois cette saison - sur la terre battue de Charleston, par abandon, mais aussi et surtout en demi-finale de l'US Open - Zvonareva, dos au mur, lâche les chevaux, agresse la Danoise et la déstabilise. A 1-2 en sa faveur, comme dans le premier set, l'intéressée s'offre un break, blanc celui-là, pour définitivement faire la course en tête dans cet acte finalement remporté 3-6. La fraîcheur, physique et mentale, semble alors faire le jeu de la Russe. Oui mais voilà, Caroline Wozniacki ne sera pas officiellement n°1 mondiale par hasard lundi soir. Lauréate du tournoi de Montréal aux dépens de Vera Zvonareva en août dernier, elle parvient à reprendre son souffle et à renverser la vapeur. 1-0, 2-0 puis 3-0, les jeux, bien qu'accrochés, défilent à son compte dans le troisième set. Pour mener 4-1 puis 5-2, la Danoise a certes plus de mal à concrétiser son service mais ne tremble plus. A 5-3, alors qu'elle engage pour conclure le match, son ultime mise en jeu n'est que formalité. Caroline Wozniacki s'impose au final 6-3, 3-6, 6-3, remportant là son sixième trophée de l'année - le 12e de sa carrière en solo - après ses triomphes à Ponte Vedra Beach, Copenhague, Montréal, New Haven et Tokyo, il y a tout juste huit jours. Un joli palmarès qui lui vaudra mardi d'être n°1 mondiale, statut qu'elle conservera probablement à l'issue du Masters de Doha, dans deux semaines. En l'absence des "Sisters", l'occasion sera belle alors pour l'intéressée d'épingler à son tableau de chasse un premier titre majuscule. Egalement attendue au Qatar, Vera Zvonareva, qui s'apprête à franchir un nouveau palier en se hissant sur la troisième marche du podium, reste la seule à pouvoir contrarier les desseins de la nouvelle patronne du circuit. Mais en perdant ce jour sa cinquième finale de l'année, la Russe a sans doute laissé passer son unique chance de putsch.