Vettel ne manque pas d'air

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A priori, les titres mondiaux devraient finir par tomber dans l'escarcelle de Jenson Button et de Brawn GP. Peut-être même dès le Grand Prix du Brésil qui se courra ce week-end. Pourtant, tant qu'Interlagos n'aura pas livré son verdict, il est au moins un pilote qui continuera de croire en ses chances. Un Sebastian Vettel tout juste auréolé de sa victoire au Japon et bien décidé à jouer encore avec le suspense.

A priori, les titres mondiaux devraient finir par tomber dans l'escarcelle de Jenson Button et de Brawn GP. Peut-être même dès le Grand Prix du Brésil qui se courra ce week-end. Pourtant, tant qu'Interlagos n'aura pas livré son verdict, il est au moins un pilote qui continuera de croire en ses chances. Un Sebastian Vettel tout juste auréolé de sa victoire au Japon et bien décidé à jouer encore avec le suspense. Pour beaucoup, Sebastian Vettel n'a fait que repousser l'inéluctable en signant à Suzuka la quatrième victoire de sa jeune carrière il y a quinze jours. Profitant alors de la huitième place de Jenson Button pour revenir à 16 longueurs de ce dernier au classement des pilotes, l'Allemand s'est imposé comme le dernier obstacle au règne absolu de Brawn GP. Une écurie britannique, en passe de réaliser un doublé inédit pour ses débuts en F1, qui devrait certainement, sauf exceptionnel concours de circonstances, rafler le titre dédié aux constructeurs dès dimanche.Crédité de 35,5 points d'avance sur Red Bull en tête de ce championnat annexe, le team de Ross Brawn manquerait en effet la cible dans un seul cas de figure au Brésil: un doublé des représentants de l'équipe au taureau rouge combiné à un zéro pointé des monoplaces blanches. Le verdict serait alors reporté au Grand Prix d'Abu Dhabi, sans que la marge de manoeuvre de Red Bull ne soit plus confortable. Si Sebastian Vettel venait en revanche à contrecarrer les plans de l'écurie de Brackley, et plus particulièrement ceux de Jenson Button, à Interlagos, le doute serait plus que permis...Schumacher y croit aussiL'histoire est là en effet pour nous rappeler que rien n'est jamais acquis en F1, à plus forte raison à 300 km/h. Lewis Hamilton peut en témoigner, lui qui, en 2007, s'était vu souffler le titre mondial par Kimi Räikkönen alors qu'il comptait 17 longueurs d'avance sur le Finlandais à deux Grands Prix de la fin de la saison. Un an plus tard, le sort avait encore frappé au Brésil, cette fois en faveur du pilote britannique, sacré à son tour pour un petit point. Preuve qu'Interlagos, théâtre des quatre dernières consécrations, sait se montrer renversant, et décisif !Empêcheur de tourner en rond tout désigné sur un circuit qui n'a que rarement fait le bonheur de Rubens Barrichello, l'autre alternative au triomphe de Jenson Button (en 16 participations, le Brésilien a abandonné sur son Grand Prix national à 11 reprises, pour un seul podium), Sebastien Vettel, lui, croit en tout cas dur comme fer à ses chances d'inverser la tendance: "Le championnat reste ouvert. Nous allons essayer de faire de notre mieux et tenter de remporter les deux dernières courses ! Un long chemin reste à parcourir mais nous sommes ici pour nous battre."Quatrième sur cette piste même la saison passée au volant d'une Toro Rosso poussive, celui que l'on surnomme "Baby Schumi" se sait en position délicate, mais pas désespérée. Toute autre place que la première ou la deuxième condamnerait au Brésil sa folle ambition, de même qu'un podium serait à coup sûr synonyme de titre pour Jenson Button, mais le jeune Allemand se veut plus incisif que jamais : "Je vais prendre le maximum de risques et attaquer jusqu'à, la fin, promettait-il il y a deux semaines à l'issue de sa victoire nippone." Un discours qui n'est pas sans rappeler celui d'un certain Michael Schumacher, lequel soutenait son compatriote ces jours-ci sur son site officiel: "Il peut encore croire au titre de champion. Mathématiquement, c'est encore possible et je suis de tout coeur avec lui." Difficile de contredire un septuple champion du monde...