Valbuena: "Confirmer sur la durée"

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Propos recueillis par MICHAEL BALCAEN , modifié à
L'équipe de France dispute, samedi au Stade de France face à la Roumanie, une rencontre particulièrement attendue. Après une prestation réussie en Bosnie (2-0), Mathieu Valbuena espère que les Bleus sauront conserver le même état d'esprit et la même implication. Si entre les lignes, on sent une certaine appréhension à l'idée de retrouver le Stade de France, le milieu de l'OM aspire à donner le maximum pour s'installer en sélection.

L'équipe de France dispute, samedi au Stade de France face à la Roumanie, une rencontre particulièrement attendue. Après une prestation réussie en Bosnie (2-0), Mathieu Valbuena espère que les Bleus sauront conserver le même état d'esprit et la même implication. Si entre les lignes, on sent une certaine appréhension à l'idée de retrouver le Stade de France, le milieu de l'OM aspire à donner le maximum pour s'installer en sélection. Vous sentez-vous installé en équipe de France après votre prestation face à la Bosnie ? Il y a du monde, de la concurrence mais c'est vrai que le match face à la Bosnie m'avait fait du bien. L'équipe de France se mérite, si on est bon en club et en équipe de France, on peut être appelé. Il ya une grosse concurrence à tous les postes, c'est essentiel, ça fait progresser plus qu'autre chose. Je suis déterminé à rester. Estimez-vous avoir marqué des points à un poste à forte concurrence ? Marquer des points, je ne sais pas mais ça donne confiance. Maintenant, il ne s'agit que d'un match et il faut confirmer sur la durée. Je suis content de revenir car on a deux matches importants. Pensez-vous avoir l'âme d'un leader en cette période de reconstruction ? Pas forcément, il y a certains joueurs plus anciens, plus expérimentés. Je n'ai que cinq sélections mais je me sens bien, je me sens intégré, j'apporte ma bonne humeur. C'est un plaisir d'être là, beaucoup aimeraient être à notre place. On chambre, on déconne, le staff aussi, mais quand il faut être sérieux, on l'est. "Créer un noyau, bien vivre ensemble et retranscrire ça sur le terrain " La France est 27e nation au classement Fifa. Doit-on la considérer comme une petite nation ? C'est vrai que les résultats de la Coupe du monde et des derniers matches ne sont pas dignes. L'équipe de France faisait plus peur avant. Malgré tout, certaines équipes nous craignent et nous sommes encore en reconstruction. Il faudra conserver l'état d'esprit et l'implication du match en Bosnie. Comment abordez-vous cette rencontre face à la Roumanie ? Avec beaucoup de confiance même si jouer au Stade de France ne doit pas être un facteur qui nous défavorise. Contre la Biélorussie c'était un hold-up. Depuis, face à la Bosnie, on a montré du caractère, j'espère qu'on va poursuivre dans cette voie. Evoluer au Stade de France est-il devenu pénalisant à vos yeux ? Pas forcément... Contre la Biélorussie on avait eu beaucoup d'occasions mais sans marquer, le contenu n'avait pas été si mauvais. Il y aura beaucoup de monde pour nous soutenir, à nous d'évoluer avec confiance, caractère. Plus qu'une seule victoire contre la Bosnie, la reconstruction de l'équipe de France nécessite du temps. Laurent Blanc estime que les vainqueurs de la Bosnie ont une longueur d'avance. Pouvez-vous, est-ce un élément important ? L'objectif, c'est la qualification pour l'Euro et il y a beaucoup de joueurs concernés, sans doute 30 ou 40. La phase de qualifications est longue, on est tous concernés, il y aura des blessés, des suspendus. On l'a vu avec tous les forfaits. Il faut créer un noyau, bien vivre ensemble et retranscrire ça sur le terrain. L'absence de Ribéry peut-elle vous permettre de vous imposer ? On sait ce qu'il a apporté et peut encore apporter à l'équipe de France. Moi, je prends tout ça avec plaisir, j'en profite, je me sens bien, je ne me pose pas de questions. J'ai la confiance du coach, à moi de montrer ce que je peux apporter. "Blanc nous donne confiance" Que vous apporte Laurent Blanc ? Vous a-t-il parlé individuellement ? Il ne m'a pas parlé individuellement mais il donne des petits conseils sur le terrain. Sur le plan collectif, il veut qu'on se lâche, moi, il me demande de jouer sur mes qualités, de provoquer de faire commettre des fautes à l'adversaire. Il ne faut pas avoir le frein à main, avoir confiance, tenter et oser. Qu'avez-vous pensé de la venue d'un "profileur" ou préparateur mental ? C'est une vision des choses intéressantes. Je n'ai jamais eu recours à ce type de choses mais c'est intéressant de voir ses pensées dans certaines situations. Il y a eu un discours et on a répondu à un questionnaire. Vous avez connu les deux derniers staffs. Qu'est-ce qui a changé depuis l'arrivée de Laurent Blanc ? Chaque staff a ses méthodes, Blanc a imposé ses règles, du respect et de la communication. Communiquer entre nous, c'est la base. Il nous donne confiance, c'est important. Ses conseils sont précieux, quand on voit sa carrière, on ne peut qu'être à l'écoute. Ses conseils sont-ils plus précieux que ceux de Domenech ? Raymond Domenech m'a sélectionné pour la Coupe du monde mais je ne le connais pas assez pour parler de ses méthodes. Avec Blanc, il y a beaucoup de jeu, il sait être déconneur et sérieux. Il prêche le jeu à terre comme on l'a vu quand Bordeaux a été champion. Le style de jeu court avec des répétitions de passes, du mouvement, c'est ce que j'apprécie.