United, roi du nul

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Rémy DE SOUZA , modifié à
Malgré un avantage de deux buts à la pause, Manchester United a enchaîné samedi un troisième résultat nul en Premier League, le cinquième depuis le début de la saion, lors de la venue de West Brom (2-2) à Old Trafford. Une contre-performance dont Chelsea n'a pas profité lors de cette 8e journée, les Blues partageant également les points, avec le Aston Villa de Gérard Houllier (0-0).

Malgré un avantage de deux buts à la pause, Manchester United a enchaîné samedi un troisième résultat nul en Premier League, le cinquième depuis le début de la saion, lors de la venue de West Brom (2-2) à Old Trafford. Une contre-performance dont Chelsea n'a pas profité lors de cette 8e journée, les Blues partageant également les points, avec le Aston Villa de Gérard Houllier (0-0). Manchester United peut s'en vouloir. Avec un avantage de deux buts à la pause, les Red Devils étaient bien loin de se douter que le coup de sifflet final de leur match disputé samedi face à West Bromwich Albion ne leur offrirait qu'un point. Une maigre consolation pour une formation distancée de quatre points par le leader Chelsea, avant même le déplacement des Blues sur le terrain d'Aston Villa. Et ce nouveau score de parité, le cinquième en huit sorties cette saison, de confirmer que United a perdu de son éclat depuis l'entame d'un exercice 2010-2011 censé être celui de la reconquête d'un titre confisqué par Didier Drogba et consorts en mai dernier. La contre-performance est indéniable pour des Diables Rouges qui ont dynamité une victoire qui leur tendait les bras en l'espace de cinq minutes. Le temps pour le malheureux Patrice Evra de dévier dans son propre but un coup franc dans la surface botté par Chris Brunt (2-1, 50e), avant qu'Edwin van der Sar ne commette une boulette aux conséquences lourdes, la balle en cloche inoffensive relâchée par le portier batave offrant l'égalisation à Somen Tchoyi (2-2, 55e). Trois semaines après une victoire glanée sur la pelouse d'Arsenal (3-2), West Brom signe une nouvelle performance de choix en ramenant un point d'Old Trafford. Chelsea n'en profite pas Si WBA sourit, Manchester United peut grimacer car pour la première fois depuis plus de dix ans et la venue de Chelsea le 23 septembre 2000 (3-3), le club cher à Eric Cantona a laissé filer un match qu'il menait par deux buts d'écart. La pilule est d'autant plus difficile à avaler que MU a réalisé une première période pleine de maîtrise. Dominateurs sans partage, les locaux ne mettent que cinq minutes à trouver la faille lorsque Hernandez, préféré à un Rooney en délicatesse avec sa cheville, suit un coup franc de Nani relâché par Carson pour ouvrir la marque (1-0, 5e). Vingt minutes plus tard, Nani confirme ses bonnes dispositions du jour en récupérant un ballon près de la ligne médiane avant d'inscrire un but sur un bon service de Berbatov (2-0, 25e). Porté par la forme éclatante de son international portugais, MU finira tout de même par laisser filer cette rencontre, contre toute attente. La faute à cinq minutes létales pour un ogre du football britannique branché sur courant alternatif depuis la reprise de la Premier League. Une inconstance dont Chelsea n'a pas pleinement profité à l'occasion de son déplacement sur le terrain d'Aston Villa. Privés de nombreux joueurs parmi lesquels Didier Drogba ou Frank Lampard, les Blues ont imité les Red Devils en concédant eux aussi un match nul, Ivanovic ne trouvant que le poteau (77e), à l'instar du Villan Collins (80e). A défaut de s'envoler au sommet du classement, Chelsea se contentera d'un avantage confortable de cinq points sur un quatuor duquel seul Manchester City pourra s'extirper, dimanche face à Blackpool. Et la Premier League de prendre de plus en plus des airs de champ de bataille des nouveaux riches...