Une Rose sans éclat

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L.D. , modifié à
VI NATIONS - L'Angleterre s'est fait peur dimanche en Italie (17-12).

VI NATIONS - L'Angleterre s'est fait peur dimanche en Italie (17-12). Le Stade de France accueillera-t-il, le 20 mars prochain, la grande finale du Tournoi entre le XV de France et l'Angleterre ? A l'image des Bleus, tombeurs samedi des tenants irlandais (33-10), les Anglais sont toujours invaincus dans ce tournoi après leur victoire acquise en Italie en clôture de la deuxième journée (12-17). Et peuvent donc toujours prétendre aujourd'hui au Grand Chelem. En sera-t-il de même dans quinze jours après la réception autrement plus difficile à gérer que ce week-end romain de l'Irlande ? Difficile à croire tant les hommes de Martin Johnson peinent toujours pour imposer leur jeu, même face à une formation italienne promise à la dernière place... Malgré un démarrage en fanfare, Armitage étant tout près de concrétiser d'entrée un surnombre sur l'aile gauche sans l'intervention décisive de Tebaldi (1e), les Anglais se sont longtemps heurtés à une défense hermétique de la Squadra Azzurra. Puisque Monye, lancé pleine balle sur son aile, oublie Armitage sur sa droite (15e), cette première période ne résumera qu'à un duel de buteurs entre Jonny Wilkinson, le métronome anglais de Toulon, et Mirco Bergamasco, l'ailier du Stade Français. Joué d'avance ? Pas dit... L'ouvreur anglais a beau être le meilleur réalisateur de l'histoire en matches internationaux (1140 points), il n'est pas infaillible et rate deux fois la cible (17e et 21e) pour deux réussites (8e et 39e), autant que le cadet des Bergamasco (10e et 33e) qui s'était même offert le luxe de donner l'avantage à son équipe avant l'égalisation tardive de la Rose juste avant la pause (6-6). Monye décisif Il faut attendre le retour des vestiaires pour assister au premier temps fort de cette rencontre. Et sans surprise, c'est Monye, la bombe de Leicester qui a inscrit quatre essais en deux matches au Stade Toulousain en Coupe d'Europe cette saison, qui fait sauter le verrou transalpin en déposant sur son aile le Racingman Masi avant de retrouver Armitage dans son intérieur, lequel envoie Tait à l'essai (44e, 6-11). Si Wilkinson rate la transformation, il réussit le break un quart d'heure plus tard en passant une pénalité concédée par Castrogiovanni, envoyé dix minutes au frigo pour une faute au sol grossière (59e, 6-14). En infériorité numérique, l'Italie ne rend pas pour autant les armes et revient à deux points grâce à deux pénalités de Bergamasco (63e et 70e, 12-14). Sur un fil, l'Angleterre s'en remet alors à Wilkinson qui, en dépit de son manque de réussite au pied, reste de la race des tueurs, crucifiant la Squadra Azzurra d'un drop, son 32e sous le maillot frappé de la Rose, un autre record pour un joueur international (72e, 12-17). En dépit de dernières escarmouches, les hommes de Nick Mallett ne reviendront pas. L'Angleterre reste invaincue dans ce Tournoi des VI Nations. Mais on ne parierait pas que ça dure jusqu'au Stade de France le 20 mars prochain...