Un OM renversant !

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ERIC DELTOUR , modifié à
Inexistant au cours d'une première période au terme de laquelle les Olympiens n'auront dû d'être menés que d'un but qu'à l'exceptionnelle prestation de Steve Mandanda, l'OM, vainqueur (3-1) à Lille, a clôturé cette 10e journée de L1 par un saisissant renversement de situation. Un succès qui vaut aux Marseillais de s'emparer de la place de dauphin du leader rennais.

Inexistant au cours d'une première période au terme de laquelle les Olympiens n'auront dû d'être menés que d'un but qu'à l'exceptionnelle prestation de Steve Mandanda, l'OM, vainqueur (3-1) à Lille, a clôturé cette 10e journée de L1 par un saisissant renversement de situation. Un succès qui vaut aux Marseillais de s'emparer de la place de dauphin du leader rennais. Et tous les Marseillais ont accouru pour féliciter Steve Mandanda. Un juste retour des choses de la part des Marseillais, dont cette victoire (3-1) à Lille, huitième match sans défaite, série en cours, qui pourrait marquer un tournant dans cette saison de Ligue 1, doit avant tout à l'exceptionnelle prestation de leur gardien dans le Nord. Le joueur qui aura tenu à bout de bras l'OM avant que le vent ne tourne et que Lille, après avoir dominé outrageusement son sujet, ne concède à nouveau trois buts, une semaine après son revers à Lyon sur le même score. "On fait une belle première mi-temps, peut-être qu'inconsciemment, on a essayé de marquer ce deuxième but pour les tuer, du coup, on a libéré des espaces au milieu de terrain", commentera, évidemment déçu au micro de Canal+, Adil Rami, à l'issue de ce douloureux faux-pas. On se demande encore pourtant comment l'OM a pu à ce point passer à côté de sa première période dans ce match pourtant décisif et en mesure de lui offrir la place de dauphin du leader rennais au classement. Les Olympiens auront renvoyé quarante minutes durant l'image d'une formation attentiste, emprunté, à l'image de son secteur offensif, impuissant et incarné une fois encore par un André-Pierre Gignac fantomatique, concurrencé toutefois dans ce rôle par Loïc Rémy. Des Marseillais surtout très friables, capables de se mettre en danger dès le coup d'envoi, ou presque. Mandanda est à la parade devant Cabaye: les deux principaux acteurs de ce premier acte sont connus (2e). Le gardien marseillais et le milieu de terrain lillois incontournables tant le premier va se montrer décisif quand le second va lui débloquer les débats. Une statue pour Mandanda ! Mandanda qui évite à cet OM apathique un naufrage, capitaine d'une défense hors sujet que grille Gervinho à l'approche du premier quart d'heure, sans que l'attaquant ivoirien ne parvienne à concrétiser son duel avec le dernier rempart marseillais (12e). Le même Gervinho que contre Stéphane M'Bia in extremis après un dégagement catastrophique de Souleymane Diawara (18e). Lille se promène dans la surface adverse et Mandanda réalise un véritable récital avec encore cette prise de balle impeccable sur ce coup-franc de Cabaye, qui prenait la direction de sa lucarne (22e). Mais Cabaye est partout dans cette première période et encore à l'origine de cette action, qui voit l'international gagner un énième duel dans l'entrejeu pour alerter Eden Hazard côté gauche. Le centre du Belge est repoussé tant bien que mal par M'Bia, dont la déviation revient dans la course de Cabaye, qui ne se pose aucune question et catapulte le ballon dans les filets d'un Mandanda cette fois impuissant (1-0). Et le premier tir cadré de l'OM d'intervenir sur cette frappe sans danger et mal inspirée de Gignac: on joue la 39e minute de jeu ! Mandanda de conclure les débats avant la pause d'une ultime envolée sur ce dernier coup-franc de Rami (45e+1). "Il faut oublier la première mi-temps..." Mathieu Valbuena ne croit pas si bien dire sur le chemin des vestiaires. Cet OM vient de friser le ridicule, en tout cas avec un niveau indigne de son statut de Champion. Une domination telle pour les Lillois qu'elle incite les joueurs de Garcia à profiter de l'aubaine et à se livrer plus encore à la reprise. Au-delà même du raisonnable avec un abordage inconsidéré, qui voit Mandanda sauver encore la patrie olympienne (52e), que Marseille met immédiatement à profit. Le premier bon ballon, que décale Valbuena pour Rémy, légèrement excentré à droit de la surface, finit par la grâce de la frappe de l'ex-Niçois dans la lucarne d'un Mickaël Landreau battu (1-1, 53e). Quel retournement ! Et Rémy de contraindre Franck Béria à un tirage de maillot à la limite de la surface sans que l'arbitre ne réagisse (60e). Gervinho, qui vient encore tourmenter la défense marseillaise (65e), semble soudain bien seul... Quand l'OM fait désormais preuve d'une efficacité insolente: le bon centre de Gignac, mal dégagé par Aurélien Chedjou, et Lucho de bénéficier sur sa frappe de la déviation de Rio Mavuba pour tromper Landreau et donner l'avantage aux siens (1-2, 71e). Lille est submergé et concède un corner, tiré par Benoît Cheyrou, sur lequel trois Marseillais suffisent à mettre mal une défense désormais aux abois, Rémy, auteur de la tête du premier but marseillais de la saison sur corner (1-3, 80e). L'OM revient de très loin dans ce match, comme au classement, où son bond de la septième à la deuxième place le replace à un petit point du leader rennais. Son prochain adversaire au Vélodrome...