Un clasico à l'atmosphère trouble

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AXEL CAPRON , modifié à
LIGUE 1 - A quelques jours du match PSG-OM, la tension dans les deux camps est palpable.

LIGUE 1 - A quelques jours du match PSG-OM, la tension dans les deux camps est palpable. A quatre jours du choc entre le Paris-Saint-Germain et l'Olympique de Marseille, le ton monte dans les deux camps avec des discours radicalement différents, jusque dans les colonnes des médias locaux. En cause ? Le déplacement des supporters de l'OM et le nombre de places qui leur a été attribué dans la tribune F du Parc des princes, habituellement réservée aux visiteurs. Le ministère de l'Intérieur, échaudé par les violents incidents du match aller dans les rues de Marseille le 25 octobre, a limité ce nombre à 1500, ce qui, de part et d'autre, est mal vécu. Dans un article publié sur le site Internet de La Provence, le journaliste local donne ainsi le pouls des réactions marseillaises en attaquant: "Il est difficilement aisé de comprendre les raisons qui poussent les autorités à limiter le nombre de supporters olympiens au Parc des Princes, ce dimanche, et à accepter d'en recevoir près de 20000 au Stade de France, le 27 mars (pour la finale de la Coupe de la Ligue contre Bordeaux, ndlr)". Michel Sappin : "Dans leur intérêt et pour leur intégrité" Le point de vue est bien évidemment tout autre dans le camp parisien. Cette fois, c'est Le Parisien qui se fait le porte-parole de la colère locale: "Le 20 novembre, le ministère de l'Intérieur leur [les Parisiens, ndlr] avait attribué 1000 places et les avait contraints à se déplacer en train avec escorte policière à leur arrivée. Mais, contre toute attente, le 10 février dernier, la place Beauvau (siège du ministère de l'Intérieur, ndlr) a décidé d'attribuer 1500 sièges aux Marseillais sans susciter la moindre réaction de la Ligue de football. Inutile de préciser que cet «avantage» accordé aux Olympiens a fortement irrité les supporteurs de la capitale." Ces menaces ont en tout cas conduit Michel Sappin, préfet de la Région Paca, à convoquer mardi une conférence de presse pour justifier ce dispositif, destiné, selon lui à assurer la sécurité des fans de l'OM: "Ils doivent comprendre que toutes ces mesures sont prises dans leur intérêt et pour leur intégrité", peut-on lire sur le site du Parisien. Et le préfet de jeter maladroitement de l'huile sur un feu ne demandant qu'à s'embraser, puisqu'il ajoute: "Au Parc des Princes, ils auront affaire avec un certain nombre de types qui sont des fous furieux." Bref, il ne se trouve pas grand monde pour tenter d'apaiser le contexte d'un match qui, d'un point de vue sportif, n'est après tout qu'une rencontre ordinaire de Championnat entre le 12e et le 5e de Ligue 1.