Un ballon qui ne tourne pas rond

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Benoît CONTA (Avec AFP) , modifié à
CM 2010 - Plusieurs gardiens, dont Lloris, estiment que le ballon officiel est une catastrophe.

CM 2010 - Plusieurs gardiens, dont Lloris, estiment que le ballon officiel est une catastrophe."Ballon de plage", "ballon de supermarché", "catastrophe", "désastre". Une chose est sûre, le ballon officiel de la Coupe du monde, qui débute dans désormais dans une dizaine de jours, fait l'unanimité contre lui. Appelé "Jabulani", ce qui veut dire "fêter" ou "célébrer" en zoulou, et conçut par Adidas, il est pourtant décrit comme le premier ballon parfaitement rond, puisqu'il est moulé et non cousu, et le plus précis jamais mis au point.Un argumentaire qui n'a l'air de ne faire ni chaud, ni froid aux gardiens des équipes engagées pour le Mondial. "C'est un peu comme un ballon de plage", a ainsi estimé Iker Casillas, dimanche, après la difficile victoire de l'Espagne face à l'Arabie Saoudite (3-2). "Maintenant, il n'y a pas que les gardiens de but (qui se plaignent) mais aussi les joueurs de champ. C'est triste qu'un élément aussi fondamental que le ballon d'une compétition aussi importante que la Coupe du monde ait des caractéristique si épouvantables", a ajouté le gardien du Real Madrid."Semblable à un ballon de beach-volley"Jugé trop léger et trop volatile, le ballon s'est également attiré les foudres d'un autre grand gardien, Gianluigi Buffon. "Le nouveau modèle est complètement inadapté et je trouve honteux de jouer une compétition si importante, à laquelle tant de champions participent, avec une ballon comme ça", explique ainsi le portier sur son site officiel, imité par Julio Cesar, le gardien brésilien : "Le ballon, c'est une horreur. On dirait les ballons qu'on achète au supermarché. Ils flottent et changent de direction en permanence. C'est pour favoriser les attaquants, comme d'habitude".Même le d'ordinaire très réservé Hugo Lloris y est allé de sa petite critique, un brin fataliste. "Le ballon est une catastrophe. On a joué avec en Coupe de France, cet hiver. Il faut s'habituer, mais bon...", a ainsi étayé le Lyonnais dans les colonnes de L'Equipe. Enfin, Claudio Bravo, le Chilien conclut, en expliquant que le Jabulani est "un ballon bien particulier, semblable à un ballon de beach-volley. Au contact avec les mains, on sent davantage de poids, de mouvement que le ballon normal. Il a une texture spéciale, qui le rend impossible à attraper avec l'humidité". Des constats qui n'ont pas l'air d'émouvoir plus que cela la Fifa.