Tsonga pas encore au point

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L.D. , modifié à
S'il a gagné trois matches pour son deuxième tournoi de reprise, après un retour écourté à Tokyo, Jo-Wilfried Tsonga a buté vendredi sur l'Ecossais Andy Murray en quart de finale du Masters 1000 de Shanghai (6-2, 6-2). Encore en rodage, le Français n'avait pas les armes, notamment au service, pour bousculer la tête de série n°4 du tournoi, débarrassée dans sa moitié de tableau de Rafael Nadal.

Andy Murray était trop fort pour Jo-Wilfried Tsonga. S'il a gagné trois matches pour son deuxième tournoi de reprise, après un retour écourté à Tokyo, le Français a buté vendredi sur l'Ecossais Andy Murray en quart de finale du Masters 1000 de Shanghai (6-2, 6-2). Encore en rodage, le Français n'avait pas les armes, notamment au service, pour bousculer la tête de série n°4 du tournoi, débarrassée dans sa moitié de tableau de Rafael Nadal. Tout sauf une surprise. Pour Jo-Wilfried Tsonga comme pour son entraîneur, Eric Winogradsky, tout sourire dans les tribunes du dôme de Shanghai malgré le dur retour à la réalité vécu par son poulain. Ce dernier jugeait son protégé à 60% au mieux de son niveau, la faute à une inactivité de trois mois pour soigner une lésion du ménisque gauche. Une estimation plutôt précise des capacités du n°1 français pour son deuxième tournoi de reprise. Après trois premiers tours à sa portée, face à Lopez, Querrey et Mayer, l'intéressé a eu la confirmation de ses manques actuels vendredi face à Andy Murray, facile vainqueur de leur cinquième confrontation sur le circuit (6-2, 6-2). Le dernier affrontement en date entre les deux hommes remontait à fin juin à Wimbledon. Le Français y avait bousculé en quart de finale l'Ecossais avant de se blesser au ménisque (6-7, 7-6, 6-2, 6-2). D'un match à l'autre, Tsonga a récupéré un genou tout neuf. Mais pas encore l'étendue de ses moyens physiques. Les chiffres ne trompent pas. Avec moins de 50% de premières balles, deux malheureux aces pour cinq double-fautes et un petit tiers de points gagnés sur sa seconde balle (7 points sur 21), le n°13 mondial n'avait pas les armes pour contrarier le Britannique, peut-être pas au sommet de sa forme en raison d'une infection à la gorge mais capable de justifier son statut de récent qualifié pour le Masters de Londres. Rendez-vous à Moscou Pour Tsonga, si les jambes tournent, pour preuve ce double aller-retour vers le filet dès le deuxième jeu du match, le bras est lui encore un peu lourd. Volontiers agressif et porté vers l'avant mais pas servi par une première balle en berne, il se heurte au mur écossais, lequel le punit dès son deuxième jeu de service, concédé blanc (1-2). Après un jeu plus convaincant pour revenir à (2-3), le Manceau perd de nouveau son engagement, contré par Murray qui le pousse à la faute (2-5). Le premier set envolé en 25 minutes, Tsonga ne fait pas mieux dans la seconde manche, perdant à deux reprises son engagement sur les deux seules balles de break obtenues par le Britannique sans parvenir à décrocher de son côté la moindre ouverture. Moins d'une heure aura suffi pour avoir confirmation que le Français n'est pas encore au niveau. Mais en gagnant trois matches à Shanghai, le protégé d'Eric Winogradsky a relancé la machine. Prochain rendez-vous à Moscou. Une étape de plus sur le chemin de la grande forme, finalement attendue par l'intéressé et ses supporteurs que mi-novembre pour Bercy, dernier échauffement avant la finale de la Coupe Davis (3-5 décembre), véritable objectif du n°1 tricolore en cette fin de saison.