Tour de France 2011: Les réactions

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Propos recueillis par F.Q. et R.A. , modifié à
Voici les principales réactions recueillies mardi au Palais des Congrès à l'occasion de la présentation du Tour de France 2011.

Voici les principales réactions recueillies mardi au Palais des Congrès à l'occasion de la présentation du Tour de France 2011. Thor Hushovd, champion du monde et futur coureur de la formation Garmin-Cervélo: "L'arrivée de la première étape (au Mont des Alouettes, ndlr) semble idéale pour moi. Prendre le maillot jaune à cette occasion sera donc mon objectif. Nous allons avoir une équipe très forte, et j'espère que nous allons bien travailler ensemble pour l'emporter. Le changement du réglement du classement pour le maillot vert ne m'aide pas beaucoup mais l'an prochain je ferai tout pour aider mon nouvel équipier Tyler Farrar à battre Cavendish." Anthony Charteau, meilleur grimpeur du Tour 2010: "Le parcours est difficile, sans étape de transition. Plus c'est vallonné, mieux c'est pour moi. Le changement de règlement (qui double les points pour le classement du meilleur grimpeur lors des arrivées au sommet, ndlr) ne me tracasse pas trop. L'année dernière j'étais là sur tous les cols, je ne vois pourquoi cette année je serai moins présent. Les arrivées au sommet vont être très importantes. A moi de m'adapter. L'an passé, je tentais de me glisser dans les échappées parce qu'il y avait moins d'arrivées au sommet, et que ça me serait moins préjudiciable. Cette année il va falloir que je me concentre plus sur les arrivées au sommet. Je connais bien ces cols, ce n'est pas un souci. Ce serait un peu hypocrite de ma part de dire que ne vise pas un nouveau maillot à pois cette année. Je vais essayer de faire la même préparation que cette année, ça m'a plutôt bien réussi. Passer par le Giro est toujours bons pour les coureurs à étapes comme moi, qui ont la trentaine, pour prendre de la «caisse»." Sylvain Chavanel, double vainqueur d'étape en 2010: "J'aime bien ce parcours. Cela risque d'être un Tour très exigeant. Si je suis dans la même forme que l'an passé, et j'espère l'être, je pense pouvoir jouer un rôle majeur dans la course. Au-delà des Pyrénées et des Alpes, le coeur du Tour de France sera spectaculaire. Les étapes du Massif Central s'annoncent intéressantes et ouvertes aux attaques et aux échappées. Sans oublier les étapes bretonnes, où il faudra faire attention au vent." Brice Feillu, futur équipier des frères Schleck: "Ce sera encore une fois un Tour pour les hommes-forts, les grands devraient s'imposer. Je n'ai pas de préférence entre les deux massifs, je ne connais pas vraiment tous les cols, comme l'Alpe d'Huez que je n'ai jamais monté. Mais j'espère en être. Il faudra que je montre de belles choses tout au long de la saison pour gagner ma place. Mon rôle sera, si je suis retenu, d'épauler les frères Schleck, ce qui est tout à fait logique. Et si je marche vraiment bien, j'aurai peut-être une petite opportunité pour moi. Contador ? J'aurais préféré qu'il vienne, s'il n'a rien à se reprocher. Je comprends que ça aurait pu être une journée « chiante » pour lui, à devoir s'expliquer, à essayer de convaincre. Mais c'est son boulot aussi. Si il est crédible, si ses explications tiennent debout, pourquoi ne pas venir ? Son silence parle contre lui." Vincent Lavenu, directeur sportif de la formation AG2R-La Mondiale: "Le parcours, et notamment les quatre arrivées en altitude, va évidemment favoriser les grimpeurs. Au sein de notre équipe, nous avons Nicolas Roche qui monte en puissance, c'est un garçon qui vient de terminer 6e de la Vuelta. Il va avoir un statut particulier. On ne va pas lui mettre trop de pression, mais ce sera le leader de l'équipe. On va le protéger et l'entourer pour qu'ensuite il puisse se battre à la pédale avec les meilleurs. On a d'autres coureurs qui pourront partir dans les échappées comme Jean-Christophe Péraud, ou Christophe Riblon. Et j'amènerais certainement quelques jeunes coureurs sur le Tour de France, pourquoi pas Guillaume Bonnafond ou Blel Kadri. " Sur l''absence d'Alberto Contador : "Je partage l'impatience de Christian Prudhomme pour en savoir plus sur le cas Contador. C'est évidemment très dommageable pour notre sport. Les majorités des acteurs, et notamment en France, travaillent pour un sport propre. On a aussi une fédération internationale qui est celle qui en fait le plus contre le dopage. Quand on a appris que Contador était sur la sellette, même si la décision n'est pas prise, on peut être en proie au découragement. Quand la tête d'affiche est visée, c'est tout notre sport qui en pâtit. Après on fait des amalgames. 90-95% des coureurs sons des gens sérieux. Il y a des jeunes coureurs qui font bien leur métier, proprement, et qui sont mis dans le même sac que les tricheurs. C'est d'autant plus dramatique. Il faut que les scientifiques apportent des réponses nouvelles, il y a d'ailleurs de nouvelles méthodes qui méritent d'être validées rapidement." Richard Virenque, ancien septuple maillot à pois du Tour: "C'est un parcours vraiment très bien tracé, un des plus beaux depuis 20 ans. Sur le papier, je n'en ai jamais vu d'aussi beaux. Peu de contre-la-montre, de la montagne quand il faut, des points stratégiques très importants. Il est taillé pour tout le monde, mais surtout pour les hommes-forts. La dernière semaine s'annonce redoutable. Il y a de quoi faire des plans sur la comète. Rien qu'à regarder le parcours, ça donne envie. Je regrette vraiment de ne plus être en activité ! Contador ? On attend que l'UCI tranche. J'attends de savoir. Il y a des traces infimes. Sont-elles sanctionnables ? Tout est possible. Les contrôles sont là. Les mailles du filet sont bien étroites aujourd'hui, il faut s'en féliciter. Si Contador passe au travers aujourd'hui, c'est qu'il n'avait rien sur lui. A sa place je ne serais pas venu. Le Tour aurait été trop chamboulé pas sa venue."