Simon contraint à l'abandon

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Grosse déception pour Gilles Simon. Victime d'une douleur récurrente au genou droit, le Français a été contraint à l'abandon dimanche lors du 3e tour de l'US Open alors qu'il était mené par l'Espagnol Juan Carlos Ferrero (1-6, 6-4, 7-6, 1-0). A suivre, le duel 100% tricolore entre Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau et le match opposant Gaël Monfils à l'Argentin José Acasuso.

Grosse déception pour Gilles Simon. Victime d'une douleur récurrente au genou droit, le Français a été contraint à l'abandon dimanche lors du 3e tour de l'US Open alors qu'il était mené par l'Espagnol Juan Carlos Ferrero (1-6, 6-4, 7-6, 1-0). A suivre, le duel 100% tricolore entre Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau et le match opposant Gaël Monfils à l'Argentin José Acasuso. Une longue litanie. Loin de confirmer l'extraordinaire saison qui fut la sienne l'an passé, lorsqu'il enchaînait performance sur performance, Gilles Simon, s'il est longtemps resté fâché avec son tennis cette année, semblait ces dernières semaines sur la voie d'un retour à son meilleur niveau. Sa frustration n'en est que plus grande de voir ainsi son physique lui gâcher la vie. Dimanche, le protégé de Thierry Tulasne avait toutes les raisons d'aborder plein de confiance son rendez-vous du troisième tour de l'US Open. Après deux premiers matches bien gérés face à des adversaires largement à sa portée, l'Espagnol Daniel Gimeno-Traver et le Brésilien Thomaz Bellucci, tous deux expédiés en trois sets, le Niçois passait un véritable test face à un Juan Carlos Ferrero retrouvé. Deux mois après la défaite de Simon en huitième de finale de Wimbledon contre l'Espagnol.Sans avoir renoué avec l'extraordinaire niveau de jeu qui lui avait permis de se hisser à la première place mondiale, l'Ibère, à 29 ans, est de nouveau craint à l'heure d'être croisé par ses adversaires sur le circuit. L'entrée en matière d'un Gilles Simon conquérant et en totale maîtrise de son tennis n'en était ce dimanche que plus convaincante sur le court Louis-Armstrong de Flushing Meadows. Une première manche négociée de main de maître en 24 minutes top chrono, au bout desquelles, sans concrétiser deux balles de 6 jeux à 0, la tête de série n°9 empochait le set (6-1).Ferrero comme en 2003La suite ? C'est d'abord un Ferrero qui réagit et parvient enfin à bousculer son adversaire sur son engagement, qu'il chipe par deux fois pour égaliser après un peu plus d'une heure à une manche partout (6-4). On salivait déjà à la perspective du combat qui s'annonçait quand en plein milieu du troisième set, Simon, revenu à hauteur 4 jeux partout, se blessait sur une mauvaise reprise d'appui. Un neuvième jeu fatal, à l'issue duquel la grimace du Français sème l'inquiétude. Ce fichu genou droit semble en cause, une nouvelle fois. Ses attitudes dès lors n'indiquent rien de bon non plus et c'est au courage, sur une jambe ou presque, en abrégeant chaque échange, qu'il parvient à pousser Ferrero au jeu décisif. Là encore, mené 5 points à 1, Simon, qui ne peut admettre d'être ainsi trahi par sa santé, revient à hauteur (5-5), mais l'Espagnol conclue pour mener deux sets à un. Un score qui résonne comme une condamnation.L'appel au kiné n'y a rien fait. L'articulation ne veut rien entendre et à l'entame du quatrième set, après un break concédé d'entrée Simon se résout à l'abandon. Après 2h29, la poignée de main avec Ferrero a le goût profond de l'amertume. A Roland-Garros, en huitième de finale, face à Hanescu, et encore à Cincinnati, en quart de finale contre Djokovic, après deux premiers tours joués sur une jambe face à Odesnik et Andreev, Simon était tombé les armes à la main. A New York, sur dur, où disait-il, son genou est moins sollicité, sa fierté ne lui était d'aucun secours. Ferrero, lui, en profite pour se qualifier pour son second huitième de finale en Grand Chelem cette saison. Une première pour lui depuis 2003 !