Ruyant triomphe à Salvador

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Vainqueur jeudi matin de la 2e étape à Salvador de Bahia, Thomas Ruyant a réussi à combler le retard qu'il accusait après la première étape sur Bertrand Delesne et Henri-Paul Schipman pour s'adjuger l'édition 2009 de la Transat 650, la plus belle victoire du Nordiste qui avait remporté en 2008 la Mini Fastnet. En séries, Charlie Dalin mène toujours la flotte mais le général ne devrait pas échapper à Francisco Lobato.

Vainqueur jeudi matin de la 2e étape à Salvador de Bahia, Thomas Ruyant a réussi à combler le retard qu'il accusait après la première étape sur Bertrand Delesne et Henri-Paul Schipman pour s'adjuger l'édition 2009 de la Transat 650, la plus belle victoire du Nordiste qui avait remporté en 2008 la Mini Fastnet. En séries, Charlie Dalin mène toujours la flotte mais le général ne devrait pas échapper à Francisco Lobato.La Bretagne n'a pas le monopole des champions en voile. Pur produit de l'école dunkerquoise, qui depuis deux ans sévit sur le Tour de France à la voile sous la direction de Daniel Souben, Thomas Ruyant s'est fait un nom en entrant jeudi matin en vainqueur dans la Baie de Tous les Saints, à Salvador de Bahia, terme de la deuxième étape de la Transat 650 Charente-Maritime-Bahia. Arrivé au petit matin, peu après 7 heures (heure locale), le skipper originaire de Malo-les-Bains a repoussé ses concurrents directs, Bertrand Delesne et Henri-Paul Schipman, qui l'avaient devancé lors de la première étape, à plus de quatre heures pour signer, à 28 ans, la plus belle victoire de sa jeune carrière de marin, commencée sur le tard à 20 ans."Quelle émotion ! C'est un grand moment pour moi car cela fait quatre années que je travaille pour ça", a-t-il confié en mettant pied à terre. Après une première expérience en 2007 conclue à la 23e place, loin derrière Yves Le Blévec, Ruyant rachète en 2008 le plan Finot dernière génération d'Isabelle Joschke, montée dans la classe Figaro, avec l'ambition de jouer la gagne. Outsider, il termine la première étape à la troisième place, à un peu plus de trois heures de Delesne, vainqueur à Funchal. Un écart loin d'être rédhibitoire même s'il a fallu cravacher pour décrocher la timbale. "Cette victoire a été très difficile. Il y a eu beaucoup de moments durs sur cette seconde étape notamment dans le Pot au noir qui a été compliqué à franchir, à l'approche du Cap-Vert ou le soleil tapé vraiment fort", avoue-t-il. En Figaro en 2010 ?Cette traversée de la zone de convergence intertropicale aura été, comme souvent sur une transatlantique, le moment clé de la course. En choisissant de passer plein sud , Ruyant a fait la différence sur ses adversaires, partis soit à l'ouest, soit à l'est: "Dans cet endroit tu n'es sûr de rien. J'avais pris l'option de suivre au plus près la route directe. Mais, même sous les grains je mettais le spi. J'ai énormément passé de temps à la barre en me disant qu'une fois sorti de ce piège, je pourrai prendre un peu de repos. C'est là, petit à petit, que j'ai fait la différence." Restait à ne pas céder à la barre d'un voilier réputé moins véloce au reaching que les plans Manuard de Delesne (Entreprendre Durablement) et de Stéphane Lediraison (Cultisol-Marins sans Frontières)."Le bonhomme s'est mis dans le rouge, mais il n'a jamais mis son bateau dans le rouge. Je l'ai ménagé. Je n'ai jamais attendu pour réduire. Je lui ai parlé tous les jours", glisse-t-il. Arrivé à bon port, le Nordiste va peut-être bientôt mettre fin à cette histoire d'amour. "Réaliser une traversée de l'Atlantique en solitaire sur une cagette de 6m50 est quelque chose de fou ! Je ne sais pas si je repartirai sur une transat 6.50 tant on se met souvent dans le rouge", avoue-t-il.Vainqueur du Tour de France à la voile, lauréat de la plus belle course du calendrier mini, le voilà prêt à sauter le pas comme Yannick Bestaven, Armel Tripon uo Corentin Douguet avant lui : "Dans la vie je suis comme sur l'eau : j'anticipe. Mon avenir j'y pense depuis longtemps déjà. Il devrait se situer dans la classe Figaro." Le rendez-vous est pris, avec ou sans le soutien de son partenaire de toujours, Faber France, mais avec l'assurance que la région sera toujours derrière lui, Michel Delebarre, le président de la Communauté Urbaine de Dunkerque, y voyant une bonne publicité pour une ville qui devrait être la "base arrière d'entraînement des Jeux Olympiques de 2012."