Robinho, un retour serein

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Thomas SINIECKI , modifié à
Pour Robinho, l'esprit de revanche n'est pas à l'ordre du jour au moment de retrouver le Real Madrid à Santiago-Bernabeu, lors de la 3e journée de Ligue des champions. Deux saisons après son départ d'Espagne, le Brésilien doit avant tout s'imposer en tant que titulaire au sein d'une attaque galactique. Mais dans son ancien jardin, Robinho aura quand même des idées derrière la tête.

Pour Robinho, l'esprit de revanche n'est pas à l'ordre du jour au moment de retrouver le Real Madrid à Santiago-Bernabeu, lors de la 3e journée de Ligue des champions. Deux saisons après son départ d'Espagne, le Brésilien doit avant tout s'imposer en tant que titulaire au sein d'une attaque galactique. Mais dans son ancien jardin, Robinho aura quand même des idées derrière la tête. Robinho n'est plus au Real et il est le premier à le rappeler. A l'heure de son grand retour à Santiago-Bernabeu avec l'AC Milan, le Brésilien n'évoque pas de rancoeur particulière malgré une fin de parcours mitigée dans la capitale espagnole, où il a évolué de 2005 à 2008. "Je suis surmotivé... Mais je n'ai pas d'idée de vengeance, assure ainsi l'ancien Madrilène dans les colonnes de Marca. Néanmoins, je ferai tout mon possible pour sortir vainqueur de Bernabeu... Je veux connaître une belle histoire avec l'AC Milan en Coupe d'Europe." Robinho n'a pas lancé la guerre des mots attendue par la presse. Peut-être parce que le néo-Milanais se sait capable de frapper un grand coup sur le terrain. Rien n'assure au Brésilien une titularisation à Bernabeu, mais son but inscrit samedi face au Chievo Vérone, dans le temps additionnel sur un service de Ronaldinho, prouve que l'international auriverde a retrouvé ses jambes. Maintenant que son compère Pato a récupéré son rythme de croisière avec un doublé lors de ce même match face au Chievo, la principale interrogation concerne les intentions de Massimiliano Allegri quant à ses quatre "galactiques" - une appellation déposée d'ailleurs par le Real depuis l'ère Ronaldo, Zidane and co. Le coach milanais va-t-il, pour la première fois de la saison, permettre à Robinho de débuter au côté de Ronaldinho, Ibrahimovic et Pato réunis ? Le nouveau capitaine de la Seleçao Titularisé seulement deux fois en championnat, l'ex-Citizen n'a pu réellement goûter à un vrai début d'association galactique que face au Genoa, lors de la 5e journée (1-0). Le Brésilien avait alors été aligné durant 72 minutes avec "Ronnie" et "Ibra". Depuis, Robinho a également disputé 85 minutes de la rencontre à Amsterdam, face à l'Ajax (1-1), mais a dû à nouveau se contenter du banc de touche face au Chievo. Passeur décisif pour Daniel Alves avec le Brésil, en amical face à l'Ukraine (2-0), "O Principe" a aussi profité de la trêve internationale pour confirmer son statut de nouveau capitaine de la Seleçao. Sur le banc ou aligné dès le départ, Robinho voudra simplement exploiter au mieux le temps de jeu qui lui sera offert dans son ancien jardin. Sans rancune, vraiment, comme il le confirmait également à La Gazzetta dello Sport: "Cela m'enchanterait de marquer contre mon ancien club. Mais j'accepterais volontiers d'échanger un but contre une victoire du Milan." Auteur de trois saisons pleines au Real, agrémentées de deux titres nationaux en 2007 et 2008, le nouveau numéro 70 de l'AC Milan avait même rendu ses meilleures statistiques au Real lors de sa dernière année, avec 11 buts inscrits en 32 matches de Liga. Poussé sur le banc par Robben, le Brésilien avait été plus ou moins dirigé vers la sortie par le président de l'époque, Ramon Calderon. Mais puisqu'un transfert de 18 millions d'euros - le prix payé par Milan à Manchester City à l'intersaison - se justifie par les actes et non par les paroles, Robinho se garde bien de tout éclat de voix pour son retour à Madrid.