Rien ne va plus à la Juve

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
FOOTBALL: La Juventus de Turin a chuté face à Catane (1-2) ce dimanche dans le cadre de la 17e journée de Serie A.

La Juventus de Turin s'est inclinée face à Catane ce dimanche sur sa pelouse lors de la 17e levée de Serie A (1-2). Un revers qui plonge la Vieille Dame dans une véritable crise de confiance.La période des fêtes s'annonce très morose à Turin. Alors qu'ils avaient avec la venue de la lanterne rouge Catane une occasion rêvée de se faire pardonner auprès de leur tifosi leur élimination en Ligue des Champions suivie la semaine passée d'une défaite à Bari, les Bianconeri ont connu dimanche après-midi devant les Siciliens (1-2) un couac qui ne restera peut-être pas sans conséquences. Boudés par leur ultras, qui dès l'entame du match affichaient leur mécontentement en tournant le dos au terrain, les hommes de Ciro Ferrara, fragilisé depuis quelques semaines malgré le soutien de ses joueurs et jusqu'alors de ses supérieurs, ont touché le fond une heure et demie durant. Au point d'offrir sur un plateau à Catane sa deuxième victoire en dix-sept journées de Serie A, et sa première sur la Juve depuis... 46 ans !Un succès qui ne souffre même pas de contestation tant les Turinois sont passés à côté de leur dernier rendez-vous de l'année. Sur une pelouse gelée par endroits, les partenaires de David Trezeguet n'auront produit du football que pendant vingt minutes, les vingt premières de la seconde période, ce qui s'est révélé insuffisant. Inertes lors du premier acte, les joueurs du Piémont pouvaient presque s'estimer heureux de n'avoir concédé qu'un but à leurs hôtes du jour, une réalisation de Pablo Martinez sur penalty. L'Uruguayen de Catane ayant suffisamment de sang froid pour réussir deux fois sa tentative puisque l'arbitre du match, qui n'avait pas manqué de sanctionner le grossier accrochage de maillot de l'ancien Lyonnais Tiago (0-1, 24e), avait annulé le premier tir pour une entrée intempestive des joueurs dans la surface de réparation...Mariano Izco donne la victoire aux siensToujours est-il qu'à la pause, le stade Delle Alpi avait déjà perdu quelques supporters, autant découragés par le froid que désespérés par la prestation de leurs joueurs. Une frange de ceux qui restaient aurait mieux fait de plier bagage également au lieu d'entonner des chants à caractère racistes visant une nouvelle fois le joueur noir de l'Inter Milan Mario Balotelli. « Il n'existe pas de nègres italiens », pouvait-on entendre. Comme quoi le spectacle était encore plus affligeant dans les gradins que sur le terrain. Il y eut du mieux sur le pré au retour des vestiaires quand les Turinois se décidèrent enfin à enclencher la première. Et la grosse domination des locaux allait être justement récompensée quand Salihamidzic, entré à la demi-heure de jeu pour remplacer Felipe Melo diminué, ajustait Mariano Andujar de près après avoir été servi magistralement par Diego (1-1, 66e). Restaient alors 25 minutes aux Bianconeri pour arracher la décision et sauver les apparences.Malheureusement pour eux, ils allaient être coupés dans leur élan par un long arrêt de jeu consécutif à un choc d'une rare violence entre David Trezeguet et le portier argentin de Catane (62e). Si les deux joueurs, touchés au crâne, reprenaient le jeu, la partie repartait dans un faux-rythme qui allait finir par avoir raison de la Juve. Sur un contre faisant suite à un corner turinois, Mariano Izco profitait d'un boulevard laissé par les défenseurs bianconeri pour tromper le pauvre Alexander Manninger abandonné par ses derniers remparts (1-2, 87e) et inscrire son premier but en Serie A par la même occasion. Un but qui finissait de glacer les supporters désabusés. Tout autant que les joueurs de la Vieille Dame les mains sur les hanches cherchant des réponses à leurs interrogations. Battus pour la troisième fois de suite, la cinquième en six rencontres, les vice-champions d'Italie n'auront pas de trop de la trêve pour se remettre dans le bon sens. Avec ou sans Ciro Ferrara, les prochains jours le diront.