Renault devant ses juges

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Accusée de tricherie,l'écurie Renault, qui risque l'exclusion de la F1, est convoquée lundi devant le Conseil mondial de la FIA.

Accusée de tricherie lors du Grand Prix de Singapour 2008, l'écurie Renault est convoquée lundi devant le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Ce dernier pourra s'appuyer sur les aveux de Nelson Piquet Junior pour condamner l'équipe française, qui a déjà renvoyé deux de ses dirigeants, Flavio Briatore et Pat Symonds, et se dit prête à accepter sa sanction, qui peut aller jusqu'à l'exclusion définitive de la F1.Le couperet va tomber. Renault va devoir répondre, ce lundi place de la Concorde, devant le Conseil mondial extraordinaire de la FIA, de tricherie lors du Grand Prix de Singapour 2008. Flavio Briatore, directeur de l'écurie, et Pat Symonds, responsable de l'ingénierie et de la tactique, auraient à l'époque demandé à Nelson Piquet junior de sortir de la piste afin de favoriser les desseins de victoire de l'autre pilote maison : Fernando Alonso. Piquet était sorti de la piste au 14e tour à un endroit sans grue ce qui avait contraint les organisateurs à sortir le safety car. Alonso, totalement relancé, par ces événements avait remporté la course...C'est au mois de juillet, juste après s'être fait renvoyer par le même Briatore que Nelson Piquet junior est passé à table. Des aveux complets, détaillés et très précis qui ont très largement aiguillé les enquêteurs de la FIA. L'écurie française a également réagi puisque Flavio Briatore et Pat Symonds ont « quitté » le Renault F1 Team comme l'a indiqué un communiqué diffusé la semaine dernière... Une attitude sans équivoque. Renault a d'ailleurs d'ores et déjà indiqué qu'elle accepterait la sanction. Convoquée à 9h30 à ParisUne manière de montrer sa bonne volonté et de se distancer de l'attitude de deux membres influents de l'écurie mais de deux membres seulement. Charge à Bernard Rey, président du Renault F1 Team, et Jean-François Caubet, directeur de la communication, ainsi qu'aux avocats de l'écurie de se montrer suffisamment convaincants, ce lundi place de la Concorde à partir de 9h30, pour éviter le pire. Car l'éventail des sanctions est large et loin d'être anodin puisqu'il va du simple blâme à l'exclusion définitive de la F1 ! Il semblerait néanmoins, en cette période de crise financière, que justement toute la difficulté pour ceux qui vont juger soit de sanctionner, la FIA ne peut pas se permettre une sanction trop timorée sans perdre sa crédibilité, mais sans pousser Renault vers la sortie.