Rémy: "La concurrence est là"

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
De retour en sélection après sa blessure contre la Biélorussie, au mois de septembre, Loïc Rémy a conscience que les places sont chères en équipe de France, qui plus est dans son registre. Mais l'attaquant de l'OM compte faire de sa polyvalence un atout pour jouer face à la Roumanie, samedi soir au Stade de France. "Le meilleur jouera, assure-t-il. A moi de tirer mon épingle du jeu."

De retour en sélection après sa blessure contre la Biélorussie, au mois de septembre, Loïc Rémy a conscience que les places sont chères en équipe de France, qui plus est dans son registre. Mais l'attaquant de l'OM compte faire de sa polyvalence un atout pour jouer face à la Roumanie, samedi soir au Stade de France. "Le meilleur jouera, assure-t-il. A moi de tirer mon épingle du jeu." Loïc, comment se passe la préparation du match contre la Roumanie ? Dans de bonnes conditions. C'est toujours un plaisir de revenir à Clairefontaine et de travailler au calme. Laurent Blanc veut qu'on mette beaucoup d'application et de concentration dans les entraînements, ça passe par des jeux réduits avec beaucoup de tonicité. Je pense que ça sera la base de notre football contre la Roumanie et le Luxembourg. Dans quelle forme êtes-vous pour votre retour en sélection ? Je vais bien. Après avoir eu un petit pépin musculaire (contre la Biélorussie au mois de septembre, ndlr), j'ai retrouvé les terrains. Physiquement, j'ai pas mal travaillé. J'espère qu'il n'y aura pas d'autres soucis et que je pourrai continuer la saison sereinement. Il y a beaucoup d'attaquants dans la liste de Laurent Blanc. Est-ce que ça vous complique la tâche ? C'est compliqué pour tout le monde. La concurrence est là, elle existe. Elle a d'ailleurs toujours existé. Après, c'est comme partout: c'est le meilleur qui joue. C'est à moi de tirer mon épingle du jeu mais ça va, la concurrence est saine. Vous postulez à une place dans le couloir droit comme Mathieu Valbuena, votre coéquipier à l'OM. Quelles sont vos relations avec lui ? On s'entend vraiment bien, je suis en chambre avec lui. J'ai eu l'occasion de le connaître lors du dernier rassemblement pour les matches contre la Biélorussie et la Bosnie et on a sympathisé. C'est quelqu'un de très sociable, d'ouvert, et ça a favorisé notre bonne entente. Après c'est vrai qu'on joue au même poste mais ça n'entache pas notre relation. Les attaquants présents dans le groupe ne sont pas vraiment en réussite en club. Est-ce que ça remet tout à plat avant les deux prochains matches ? Je pense qu'il faut dissocier le club et la sélection. Il y a parfois des joueurs qui n'y arrivent pas en club et qui, dès qu'ils arrivent en sélection, marquent et brillent. Il faut faire la part des choses. En équipe de France, on ne joue pas non plus avec les mêmes joueurs qu'en club. C'est vrai que l'état de forme est capital. La réussite, c'et une chose, mais si on est bien dans la tête et dans les jambes, je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas en sélection. "Côté droit, il faut beaucoup défendre..." Samir Nasri aussi pourrait être titulaire sur le côté droit... Oui, il y a du monde ! C'est bien qu'il y ait autant de joueurs offensifs, ça permet au coach de faire son choix en fonction de ce qu'il attend. Pour nous aussi, c'est mieux. Lors du dernier rassemblement, il y avait un peu une pénurie d'attaquants. Etes-vous plus à l'aise dans un schéma avec un attaquant de pointe et vous dans le couloir droit, ou avec deux attaquants comme en Norvège ? Je m'adapte. Après, c'est vrai que le schéma qu'on avait adopté en Norvège avec Guillaume (Hoarau) qui décrochait et moi qui prenait la profondeur, c'est quelque chose que j'aime bien. J'ai cette capacité à me projeter, à prendre la profondeur donc ce n'est pas quelque chose qui me dérange. Au contraire. Je préfère ce registre-là. Mais j'ai déjà été amené à jouer côté droit en club, ce n'est pas un souci pour moi, même s'il faut beaucoup défendre. Laurent Blanc a parlé d'un problème psychologique des joueurs quand ils évoluent au Stade de France. Le ressentez-vous ? Non, pas du tout. Et pourtant, je n'ai pas que des bons souvenirs dans ce stade: je me suis blessé lors du dernier match et j'ai déjà perdu trois finales là-bas ! Mais je ne ressens aucune appréhension à y jouer. Pour moi, il n'y a rien de plus beau que de jouer dans des stades comme ça. Une fois que le public sera avec nous et qu'on commencera à enchaîner les bonnes performances, ça sera encore plus magique. Peut-être que certains sont tétanisés mais si on l'est ici, qu'est-ce que ce sera quand on ira jouer à l'extérieur ? En Bosnie, les joueurs ont quand même semblé être plus libérés que face à la Biélorussie... Peut-être... Mais on avait perdu le premier match donc on se devait de jouer et de se libérer. Je ne pense pas qu'on était moins timoré, c'est juste qu'on n'avait pas eu de réussite au Stade de France. Le sélectionneur souhaite mettre à disposition des joueurs un préparateur mental. C'est une première pour vous ? Je n'ai jamais croisé de préparateur mental depuis que je suis professionnel. Pour ma part, je pense que ce n'est pas une nécessité. Il y a toujours des hauts et des bas mais j'arrive à gérer ça tout seul. Il y a peut-être des joueurs qui en ont besoin, donc ça sera utile. Le coach nous a dit qu'il avait fait lui-même appel à un préparateur mental durant sa carrière. Après, c'est selon l'humeur de chacun.